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03/05/2013

Le mausolée des cons

 


Qu’est-ce qu’un con ? Vaste question ! Etymologiquement : « qui va avec ». Mais avec quoi et surtout avec qui ? C’est là que le brouillage commence... A droite, à gauche, au centre. Les extrêmes ne sont pas mal dans leur recrutement... La politique comme l’art, la religion a aussi ses adeptes...On peut ainsi être aux manettes et l’être, comme on en trouve au café du Commerce... On a tous le nôtre de Mur, pas forcément sous forme d’affiches dans un local syndical... et on le sait assez fourni ! Chaque jour, il s’allonge d’un nom, voire de deux ou trois noms. Exemple : quand on regarde la télé, on en fait provision d’abondance. Certaines chaînes sont spécialistes. C’est sans doute là qu’ils trouvent à exprimer au mieux leur singularité. Les jeux télévisés sont leur havre de gloire. Il y en a aussi à la radio, mais là on ne peut pas les voir. On les entend, ce qui nous ouvre d’autres horizons... Mais leur meilleur terrain de jeu, c’est la vraie vie. Et là, c’est leur apothéose ! Au bistrot, dans la rue, au volant, au guichet de la poste, là ils semblent faire chorus et se liguer pour faire front... Qu’on m’entende, qu’on comprenne : ils vous demanderont toujours un peu de com-passion, chercheront votre com-pagnie, com-ploteront pour qu’on ne parle que d’eux. Comble du comble : ils s’excuseront même de n’être que ce qu’ils sont. Pour ce qui me concerne, il m’arrive parfois de rajouter mon nom au Mur, non par auto-flagellation mais par lucidité. Je tente bien sûr de le gommer en me montrant plus con-vivial et plus con-fiant en la nature humaine. A tort. Il m’arrive de rêver à un grand mausolée où même nos gloires et héros nationaux pourraient y figurer. Nous avons bien le Panthéon, l’Académie française, l’ENA, le Centre Pompidou. Pourquoi ne glorifierait-on pas l’illustre Compagnie ? Brassens à sa façon a su le faire : même les neiges d’antan en étaient bien pourvues !

 

                                           Yves CARCHON

15:53 Publié dans 11 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : con, mur, ena, brassens

24/04/2013

Boston, USA

 

                         

 

 

 Ce fut sans doute l’information la plus répétée, la plus commentée de la semaine dernière. Deux bombes artisanales – mais très destructrices – explosant à quelques minutes d’intervalle à la fin du marathon de Boston, lors du Patriot Day, trois morts, plusieurs dizaines de blessés et d’immenses interrogations. Pourquoi un tel attentat ? Emanait-il d’un groupe affilié à Al Qaida ou de l’extrême-droite américaine ? Dans le même temps ou presque, des attentats dix fois plus meurtriers se produisaient en Irak, en Syrie et au Pakistan. Mais leur retentissement ne devait jamais arriver à la une des médias, irrésistiblement repoussé vers les oubliettes de l’information, occultés par ce nouvel attentat qui endeuillait, même à minima, les USA et, à travers eux, l’ensemble des démocraties du monde. Lesquelles se sont déshabituées de la violence aveugle sur leurs territoires. Scandaleuse violence qu’elles cherchent par tous les moyens à tenir à distance, pas toujours victorieusement hélas. Ceci explique l’émotion provoquée par l’attentat de Boston et sa feuilletonesque couverture médiatique. Ses auteurs nous sont maintenant bien connus. Deux frères de 26 et 19 ans, deux jeunes hommes d’origine tchétchène – c'est-à-dire européenne –, Américains de fraîche date mais apparemment bien intégrés, musulmans qui s’étaient progressivement radicalisés via Internet et qui étaient déjà, du moins pour l’aîné, dans le collimateur du FBI. Autrement dit, des terroristes en herbe, des amateurs néanmoins très dangereux, comme ils devaient le prouver. Depuis, l’aîné est mort et le cadet dans un état grave après son arrestation. Ce qu’il a pu dire aux policiers élimine la thèse d’une organisation complexe derrière eux, confirme qu’ils ont agi de façon indépendante et c’est bien toute leur folie. Car leur détermination au terrorisme relève de la pathologie mentale. Pensaient-ils ainsi changer l’ordre et le sens du monde ? Aucun attentat, aussi monstrueux soit-il, ne peut y prétendre. En revanche, il bouleverse irrémédiablement l’existence de gens paisibles et de leurs proches. Il ajoute seulement un peu plus de violence et de souffrance dans un monde qui en est déjà saturé. D’où qu’on l’aborde, cette affaire génère un sentiment d’absurdité et de gâchis humain. Si ces jeunes Français qui vivent eux aussi un sentiment d’écartèlement entre deux cultures, qui cherchent à employer d’une façon ou d’une autre leur énergie, pouvaient en tirer la leçon…

 

 

                                Bruno DA CAPO    

13:39 Publié dans 11 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : boston, attentat, terroristes, fbi

19/04/2013

Barjot, jobards and Co

 

 

Mariage pour tous ou non ? Les Barjot et autres défenseurs de la Sainte Famille semblent vouloir jouer la montre et renverser en leur faveur l’opinion des Français qui, il y a peu encore, étaient largement favorables à l’élargissement du principe du mariage.  Mais depuis quelque temps, les « anti » ont repris du poil de la bête, usant de leur liberté de parole d’un plateau de télé à un autre. Des manifestations sont annoncées ici et là. Leur impudente passionaria a même prédit « du sang » au pouvoir hollandiste. Holà ! Serions-nous revenus aux guerres de religion ? Hélas, des extrémistes sectaires semblent tenir le haut du pavé, n’hésitant pas à remettre en question les bases de la démocratie ! En fait, ce que recherchent les « anti-mariage pour tous » c’est la confrontation brutale, voire la bavure qui pousserait Hollande à procéder à un référendum où tout serait remis en cause. Déjà, on parle dans les sondages d’une majorité plus circonspecte de Français sur la question. Si on devait passer par un référendum, rien ne dit qu’un oui franc et massif aurait des chances de l’emporter. On peut même dire, quand on connaît l’esprit frondeur, incorrigible de nos concitoyens, qu’il y aurait fort à parier que le non l’emportât. La précipitation à faire voter le texte montre il est vrai aussi un manque de sang-froid et une sainte trouille que l’affaire dégénère. Que faut-il faire ? Lâcher une nouvelle promesse de campagne – emblématique celle-là – pour retrouver la paix sociale ou s’armer de courage et laisser le Sénat faire son travail démocratique ? Pour ma part, je ne lâcherais pas, non pas uniquement pour honorer une promesse faite mais parce qu’un tel texte après bien des débats a vu le jour, qu’il ouvre à des concitoyens (qu’on ne considérait pas totalement comme tels) des droits égaux aux nôtres.


                                               Yves CARCHON


14:53 Publié dans 11 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : barjot, passionaria, famille, mariage