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27/01/2015

Les habits neufs du Président Hollande

 

 

Hollande sort-il grandi des tristes événements qui ont ensanglanté la France ? On pourrait le penser quand on le voit sourire et remonter dans les sondages. Il est vrai —et chacun en convient — qu’il a su se montrer à la hauteur de cette déflagration et qu’il a pris les décisions qui s’imposaient. On l’avait vu martial en chef de guerre au moment de l’intervention au Mali. Le voilà aujourd’hui Père de la Nation, tirant du coup tous les marrons du feu islamiste. Sous l’air bonhomme et simple qu’il adopte souvent, Hollande a l’instinct des grands fauves. Il sait ce qu’il faut faire dans les pires circonstances. Voilà qui nous rassure...Il n’en demeure pas moins que la situation économique reste la même en France et dans le monde, que la réduction du chômage et la relance économique exigent autant de nerf et de bravoure que face aux terroristes. Hollande devra bien sûr gérer la suite avec doigté et fermeté car notre société pourrait très vite basculer dans le ressentiment et dans le communautarisme. Il n’empêche : notre bon Président sort quasi neuf de ce choc, loin des sarcasmes qui l’ont maintes fois épinglé — à raison très souvent — et comme auréolé de gloire. Faut-il pour autant craindre qu’il s’endorme sur ses lauriers ? Non, car il n’était que de surprendre sa tête et celle d »Angela Merkel amicalement inclinée pour comprendre qu’après l’épreuve Allemagne et France ne se regarderont plus en chiens de faïence !

 

                                     Yves CARCHON

24/04/2013

Boston, USA

 

                         

 

 

 Ce fut sans doute l’information la plus répétée, la plus commentée de la semaine dernière. Deux bombes artisanales – mais très destructrices – explosant à quelques minutes d’intervalle à la fin du marathon de Boston, lors du Patriot Day, trois morts, plusieurs dizaines de blessés et d’immenses interrogations. Pourquoi un tel attentat ? Emanait-il d’un groupe affilié à Al Qaida ou de l’extrême-droite américaine ? Dans le même temps ou presque, des attentats dix fois plus meurtriers se produisaient en Irak, en Syrie et au Pakistan. Mais leur retentissement ne devait jamais arriver à la une des médias, irrésistiblement repoussé vers les oubliettes de l’information, occultés par ce nouvel attentat qui endeuillait, même à minima, les USA et, à travers eux, l’ensemble des démocraties du monde. Lesquelles se sont déshabituées de la violence aveugle sur leurs territoires. Scandaleuse violence qu’elles cherchent par tous les moyens à tenir à distance, pas toujours victorieusement hélas. Ceci explique l’émotion provoquée par l’attentat de Boston et sa feuilletonesque couverture médiatique. Ses auteurs nous sont maintenant bien connus. Deux frères de 26 et 19 ans, deux jeunes hommes d’origine tchétchène – c'est-à-dire européenne –, Américains de fraîche date mais apparemment bien intégrés, musulmans qui s’étaient progressivement radicalisés via Internet et qui étaient déjà, du moins pour l’aîné, dans le collimateur du FBI. Autrement dit, des terroristes en herbe, des amateurs néanmoins très dangereux, comme ils devaient le prouver. Depuis, l’aîné est mort et le cadet dans un état grave après son arrestation. Ce qu’il a pu dire aux policiers élimine la thèse d’une organisation complexe derrière eux, confirme qu’ils ont agi de façon indépendante et c’est bien toute leur folie. Car leur détermination au terrorisme relève de la pathologie mentale. Pensaient-ils ainsi changer l’ordre et le sens du monde ? Aucun attentat, aussi monstrueux soit-il, ne peut y prétendre. En revanche, il bouleverse irrémédiablement l’existence de gens paisibles et de leurs proches. Il ajoute seulement un peu plus de violence et de souffrance dans un monde qui en est déjà saturé. D’où qu’on l’aborde, cette affaire génère un sentiment d’absurdité et de gâchis humain. Si ces jeunes Français qui vivent eux aussi un sentiment d’écartèlement entre deux cultures, qui cherchent à employer d’une façon ou d’une autre leur énergie, pouvaient en tirer la leçon…

 

 

                                Bruno DA CAPO    

13:39 Publié dans 11 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : boston, attentat, terroristes, fbi