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14/04/2021

    Bal tragique chez les Windsor

                    

 

 

  Le prince Philip est mort à 99 ans : paix à son âme. Mais ce non-événement – la mort d'un quasi centenaire – méritait-il que le journal télévisé du vendredi 9 avril lui consacrât la moitié de son temps d'antenne. Comme si ce jour-là, dans le monde, il n'y avait pas d'information plus importante. Est-ce que cette disparition nécessitait que France 3 bouleverse ses programmes pour diffuser, en première partie de soirée, un documentaire sur le royal défunt ? Comme si ce dernier – dont le principal titre de gloire aura été d'épouser une reine d'Angleterre – était un des grands personnages de ce monde, doté d'une réelle efficience politique ou auteur d'une invention capable d'influer sur notre destin collectif. Passe encore que les Anglais, névrotiquement attachés à leur régime monarchique, suspendent le cours de leurs activités à l'annonce de cette disparition. Mais en France, pays républicain (et régicide), une telle information ne devrait pas avoir de quoi remuer les foules. Cela n'a pas été le cas. Comme quoi il n'y a pas que l'ineffable Stéphane Bern pour éprouver chez nous la nostalgie de la monarchie.

 

Jacques Lucchesi