Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/01/2015

Ils ont tué Gavroche !

 

 

Certes le choc est immense. La rédaction de Charlie abattue froidement, c’est la liberté d’expression qu’on a voulu toucher au cœur. C’est donc nous tous, citoyens d’un pays qui a porté ce beau flambeau de liberté de par le monde. Derrière la cible, le pays de Voltaire et Hugo est visé. C’est l’ironie, l’esprit critique, la gouaille, le rire, la satire, le courage d’affronter la nuit obscurantiste, c’est le génie français qu’on a voulu abattre. C’est cette « petite grande âme » qu’était Gavroche, tirant la langue aux assassins, aux brutes, aux ignorants, aux imbéciles, aux bourreaux de tous poils que les assassins ont tué. Gavroche, c’était Cabu, Charb, Wolinski, Tignous, Honoré et tant d’autres qui, d’un trait de crayon, croquait le ridicule des politiques et religieux et les délires des terroristes. Avec Hugo, Gavroche avait le temps de narguer ses tueurs et d’échapper aux premières balles. L’équipe de Charlie n’en a pas eu le temps. Comme ce gamin de Paris, ils sont tombés parce qu’ils étaient au front. Un peu seuls peut-être... Depuis longtemps, Charlie était dans le collimateur des Islamistes. On savait que l’hebdo avait subi un premier attentat. A-t-on baissé la garde ?... L’enquête nous le dira ou non. Aujourd’hui, après l’effroi d’hier, on les pleure tous, y compris les victimes anonymes qui se sont ajoutés à cette funèbre liste. On sait déjà qu’il nous faudra aider Charlie à renaître de ses cendres, prendre un abonnement pour une année. Charlie doit vivre, survivre ! Gavroche ne peut mourir ! Son bel esprit aura toujours raison des assassins !

 

                                  Yves CARCHON

07/01/2015

Charlie Hebdo : entre l’horreur et la colère

     

 

 

 La nouvelle est tombée peu après midi, ce mercredi 7 janvier, reléguant du coup à l’arrière-plan toutes les informations du moment. Vers 11h30, deux hommes cagoulés et vêtus de noir sont entrés dans les locaux parisiens de Charlie Hebdo. Armés de kalachnikovs, ils ont ouvert le feu sur les personnes présentes avant de s’enfuir en compagnie d’un complice qui faisait le guet. Le bilan provisoire de ce carnage est très lourd : douze morts - parmi lesquels des figures historiques du journal comme Cabu et Wolinski -, ainsi qu’une vingtaine de blessés dont quatre  très gravement atteints. La piste islamiste (on parle d’Al Qaïda) ne fait pas de doute puisque l’un des tueurs aurait crié : « Allah akbar. Nous avons vengé le prophète.», comme l’atteste l’une des vidéos de surveillance. La France entière est sous le choc de cet attentat, le plus meurtrier jamais commis sur son territoire. Avec lui sont  reposées les questions de la liberté d’expression et de la laïcité dans ce pays qui en est le fer de lance. L’hebdomadaire satirique avait déjà reçu des menaces en 2012, après la publication des caricatures de Mahomet. Depuis, il était en permanence sous surveillance policière (deux policiers ont d’ailleurs été tués ce matin). Mais Charlie Hebdo, qui en avait vu d’autres, n’entendait pas se censurer dans un pays protégeant la liberté de la presse. Maintes fois, il avait égratigné les figures symboliques du Christianisme et il ne voulait pas tenir l’Islam pour une religion intouchable dans cette république censée ne favoriser aucun culte. D’autres, malheureusement, ne pouvaient comprendre ni admettre cette joyeuse tolérance. Ils l’ont prouvé aujourd’hui avec cette tuerie effroyable, montrant toute leur détermination à combattre nos valeurs dans notre pays même. Une nouvelle forme de fascisme se profile dans nos villes et nous ne pouvons plus l’ignorer sereinement. Il appartient aux pouvoirs publics d’en tirer toutes les conséquences.

 

                                            

                        Bruno DA CAPO

06/01/2015

2015, année de tous les combats !

 

 

C’est reparti pour une année ! 2015 sera une année combattive, a décidé François Hollande. Tant mieux ! Mais qu’allons-nous combattre ? Le chômage, l’immigration qui nous arrive par cargos entiers, la pauvreté, la tyrannie, l’obscurantisme ? Non : nous allons devoir vaincre nos peurs, nos angoisses, la dépression qui guette notre pays. Cela suffit : nous devons nous armer de courage pour retrouver confiance en nous pour affronter les grands défis qui s’ouvrent à nous, n’oubliant pas que nous restons encore un grand pays dans ce bas monde ! C’est en substance le message de notre Président en ce début d’année. Il faut avoir la foi des conquérants, même si l’on sait que l’année à venir sera peut-être pire que 2014 ! Mais chut, ne désespérons pas Billancourt, montrons-nous optimistes ! C’est le mot que semble s’être passé toutes les radios-TV de l’Hexagone. Ne nous flagellons plus ! Croyons en notre étoile ! Parlons de ce qui marche, taisons un peu, beaucoup ce qui ne marche pas ou plus ! Après une année névrosée, on nous demande de positiver toute chose, de renouer avec l’espoir...Le pourra-t-on ? Cette simple interrogation va à l’encontre du but recherché ! Que faire, qu’écrire pour que nous finissions par oublier tout ce qui ne va pas et ne garder que les moments bénis du quinquennat Hollande ? Autant dire aujourd’hui que cette mission s’avère déjà proprement impossible, ici, dans les colonnes du Franc Tireur, (lues peut-être en haut lieu...), et où l’esprit critique reste et devra rester d’autant plus aiguisé que l’on devra fatalement parler des choses qui ne vont pas ! En attendant, je souhaite malgré tout une bonne année à nos lecteurs fidèles !

 

                                        Yves CARCHON