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14/12/2012

Dès que l’argent règle le Droit...

 


Drôle de justice que la justice américaine ! L’affaire DSK a fini par trouver son épilogue. Mais quel épilogue ? Mi-figue, mi- raison. Les avocats des deux parties ont trouvé un accord, nous dit-on, qui se chiffre en millions... Avec l’argent, on peut donc laver son honneur ou en tout cas mettre un terme aux poursuites dont on est l’objet... Le doute subsiste évidemment puisque les deux parties toujours ont décidé qu’il n’y aura pas de procès. Il est vrai qu’aucune preuve (c’est en tout cas ce qu’on nous dit) n’est là pour inculper l’éventuel coupable... La victime présumée, elle, en acceptant l’accord passé peut inciter toute personne qui a suivi l’affaire à reconsidérer sa plainte et à se demander si elle fut bien victime... Rien n’est donc sain dans cette affaire. Dès que l’argent règle le Droit, on peut dire à tout coup qu’on se moque bien de la Justice. Etranges pratiques judiciaires américaines qui consistent avant tout à trouver un terrain d’entente entre les parties, et non à dire, chercher vraiment la vérité sur une affaire qui défraya toutes les gazettes du monde occidental. On peut imaginer que l’avenir de notre femme de chambre va s’en trouver changé et bonifié. Pour DSK, son avenir est derrière lui et quelles que soient les conférences qu’il donnera, son nom restera à jamais entaché par cette étrange affaire. Je ne peux m’empêcher de penser à ce Journal d’une femme de chambre d’Octave Mirbeau que DSK devrait relire et avec lui, bien sûr, tous ses (anciens ?) amis, je veux parler des socialistes... pardon des socio-démocrates qui ne savent plus ce qu’est la lutte des classes.

 

                                                              Yves CARCHON

10/12/2012

Faux héros

 

                 

 

 

 

 Le 14 octobre dernier, l’Autrichien Félix Baumgartner réalisait un saut en parachute de 39 000 mètres – dont 36 000 en chute libre -, devenant ainsi le premier homme à avoir franchi le mur du son. Plus récemment, le 2 novembre, le Français Pierre-Michael Micaletti a pédalé sur un vélo d’entrainement 48 heures sans dormir. L’un et l’autre ont, bien sûr, leur place désormais dans le célébrissime Guinness Book », le livre des records.

Ces  records-là – on pourrait en citer bien d’autres – trahissent néanmoins un certain malaise. Ils sont caractéristiques d’une époque qui s’ennuie dans son confort matériel. Depuis près de soixante-dix ans, il n’y a plus de grande guerre sur notre continent - et qui pourrait le regretter ? Mais il n’y a plus ainsi, pour de nombreux jeunes gens, des occasions réelles de mettre à l’épreuve leur courage et leur force. Alors, certains s’inventent des défis qui visent tous à repousser les limites de l’humain et s’activent à le faire savoir. Leurs motivations sont prétendument scientifiques, mais elles cachent mal le désir de porter leur nom  au pinacle. Car ces défis sensationnels, quoiqu’on en dise, ne servent pas la cause de la science – sinon celle, pataphysicienne, des exceptions. La vie, en effet, ne pousse personne à de pareilles extrémités. Elle n’exige pas de telles performances, de telles hauteurs  pour se développer et se perpétuer. Non, ces défis n’apportent rien à l’humanité (à laquelle appartiennent malgré tout ces « surhommes »), sinon qu’un peu de rêve médiatique. Bref, ils ne font ni progresser la science ni reculer la misère et, en cela, ils ne relèvent pas de l’héroïsme mais bien d’une forme de pathologie mentale. Car l’héroïsme, qui est oubli de soi dans une action périlleuse, s’accomplit toujours au bénéfice des autres. De surcroît l’héroïsme, réaction circonstancielle dans une situation de péril ou d’urgence,  n’est heureusement pas programmable. On devient un héros presque malgré soi. De vrais héros, il y en a en encore dans notre monde, en Egypte, en Syrie, en Iran ou en Palestine ; des hommes et des femmes qui agissent anonymement pour leur peuple, mettant chaque jour ou presque leur existence en péril. Mais il y a bien peu de chances  que leurs noms et leurs visages fassent un jour la une des médias. Dont la perversion est sans doute d’accorder tant d’importance à quelques égos hypertrophiés, quand ils ne mériteraient que l’indifférence générale.

 

 

                        Jacques LUCCHESI

07/12/2012

Notre Dame d’Hollande

 


Décidément François Hollande a des problèmes avec les dames ! Après l’impétueuse Ségolène et la tweeteuse Valérie, voilà qu’une autre dame fait des siennes : Notre dame des Landes, pour ne pas la nommer ! Avec un orgueilleux Premier Ministre qui veut absolument déménager son ayrault-port ! On pourrait en sourire...L’ennui, c’est que dans cette triste affaire notre gouvernement est mal barré. Certains parlent d’un nouveau Larzac... Les écolos sont contre – et dieu sait si, à Nantes, l’écologie a fait florès ! La Gauche a dû lâcher ses CRS, bouter à coup de bulldozers les opposants à ce projet tant contesté. Le peu d’images qu’on en a vu faisait désordre...Pourtant, passer en force serait absurde. Ce que je crains, c’est que l’affaire soit avant tout une affaire personnelle. Braver Ayrault, c’est le remettre en cause sur sa terre d’élection. Qu’il se raidisse et le voilà contraint à être confronté à des désordres, des contretemps et beaucoup de soucis, bref à une longue guérilla dont il ne peut sortir vainqueur. Apparemment, les choses sont très mal engagées pour le gouvernement. Si j’étais président, je me garderais doublement de mes amis écologistes. Ils n’ont pas oublié qu’il avait déclaré (en manquant de prudence) qu’il n’avait pas besoin de leur apport pour gouverner. Ce sont des phrases qu’on n’oublie pas, d’autant quand elles sont prononcées au lendemain d’une victoire où chaque voix avait compté.

 

 

                                                     Yves CARCHON