14/11/2019
Elles voient des violeurs partout
Docteur, j’ai la phobie des piqûres : c’est que, certainement, j’ai été violée par un infirmier quand j’étais enfant.
Docteur, j’ai la phobie des hôpitaux: c’est sans doute parce qu’un chirurgien m’a pénétrée sur la table d’opération, quand je me suis faite enlever les amygdales.
Docteur, j’ai la phobie des écoles communales: je suis sûre qu’un instituteur a abusé de moi quand j’étais à la maternelle.
Docteur, j’ai la phobie des églises : c’est la preuve qu’un prêtre m’a poussée à lui faire des caresses perverses quand je faisais mon catéchisme.
Docteur, j’ai la phobie des garages : un garagiste a voulu me faire le plein, c’est facile à comprendre.
Docteur, j’ai la phobie des fermes agricoles: il y a certainement un paysan qui m’a prise de force dans la paille, quand j’étais en vacances avec mes parents dans les Alpes.
Docteur, je ne me souviens plus très bien de ce qui s’est passé mais je suis certaine qu’il y a une affaire de sexe derrière tout ça. Parce qu’en tout homme, c’est bien connu, il y a un violeur qui sommeille. Mais aujourd’hui, les féministes nous permettent d’affirmer haut et fort notre malaise et notre condition d’éternelles victimes des hommes.
Allez mes sœurs, profitez en et balancez tous ceux qui ne vous plaisent pas. La société n’en sera que plus purifiée comme ça.
Docteur, j’ai lu sur Internet que vous aussi, vous avez été violé quand vous étiez enfant. Quoi ! Les hommes aussi…C’est de la concurrence déloyale.
Mister SHAKE
16:38 Publié dans numéro 19 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : docteur, phobie, sexe, victimes
17/11/2015
Etat de siège
Après l’effroi, après la solidarité partagée avec les familles des nombreuses victimes, après le coup de chapeau aux personnels médicaux et soignants, le respect dû à la qualité de nos forces d’intervention, il faut se concentrer sur la défense de notre pays attaqué lâchement. Le terrorisme, par essence, frappe là où on l’attend le moins. D’où la difficulté à prévenir ses coups. Néanmoins, notre république démocratique est en guerre. Non seulement en Irak mais chez elle. Il lui faut donc adapter sa propre défense à cette nouvelle guerre. On ne peut plus finasser en tentant de comprendre le pourquoi d’une telle violence. Il faut prendre les mesures qui s’imposent. A commencer par tout tenter pour que, sur le front irakien, on aligne une seule et même coalition face à Daech, qu’on en finisse avec notre défiance avec Poutine (même si on sait qui est Poutine) ou même avec Assad. Il faut savoir où est son ennemi et le frapper, quitte à s’allier avec ceux qui ne sont pas de nos amis. Il faut aussi en finir avec l’hypocrisie sur les états voyous ou les filières qui fournissent des armes à Daech ou l’appuient sous le manteau. Chez nous, il faut fermer la porte à ces jeunes Français partis faire le djihad quand ils reviennent en France. La république, quand elle est en danger, doit prendre des mesures d’exception à l’encontre de ceux qui cherchent à en finir avec elle. Ce qui ne veut pas dire qu’elle ne doit pas rester elle-même. C’est en restant ce que nous sommes et en défendant nos valeurs qu’on gagnera face à l’obscurantisme. Parler de « choc des civilisations » ne veut rien dire. Cela supposerait que Daech incarne une civilisation. Or une civilisation repose sur l’instinct de vie et non sur la pulsion de mort, sur la pensée et non sur l’ignorance, sur l’art et non sur la destruction des œuvres du passé, sur le respect de l’autre et non en cherchant à le nier au point de le détruire. Non au « Viva la muerte » de Daech !
Yves Carchon
14:08 Publié dans numéro 15 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : terrorisme, victimes, irak, civilisation
18/12/2012
Newtown : les larmes d’Obama
L’Amérique encore et toujours... Pour nous Européens, ce fut longtemps un mythe, la terre où les émigrants en grand nombre cherchaient l’Eldorado. Les westerns nous ont raconté leur héroïque geste, leur installation dans des sites grandioses et pas toujours très accueillants... N’empêche : nous en avons rêvé. Evidemment, en cette préhistoire américaine, la Loi et l’Ordre ne pouvaient réellement triompher sans colts ou winchesters... Aujourd’hui, porter une arme aux USA est non seulement un droit mais un devoir. Le principe est inscrit (à jamais ?) dans le marbre impavide de la Constitution américaine. De plus, une arme dans de nombreux Etats est garante de sa propre sécurité, celle de sa famille, de son village, de sa ville. Elle constitue pour ainsi dire un membre supplémentaire dans le corpus américain. Légiférer contre le port d’armes en Amérique, c’est un peu comme si en France on s’attaquait à la liberté de pensée... Nos frères américains sont arrimés à leur panoplie d’armes comme nous sommes attachés presque intrinsèquement à devoir dire ce que l’on pense. Difficile donc pour Obama de réduire la vente d’armes ou en tout cas de l’encadrer avec des règles plus contraignantes. Le moment semble pourtant choisi après la tragédie de Newtown. De voir toutes ces images de gosses qui souriaient encore il y a peu sur leurs photos de classe glace le sang. Obama, il le sait, ne peut plus s’en tenir à exprimer uniquement sa compassion envers ces si petites et si nombreuses victimes. Il lui faut faire bien plus. Le pourra-t-il ? On sait que le lobby des armes finance le parti républicain et qu’à ce titre le Président américain se heurtera à une puissante opposition. Pour son deuxième mandat, ce serait un fleuron à mettre à son actif. Mais aura-t-il l’appui qui lui est nécessaire pour accomplir pareil travail d’Hercule, y compris parmi ses amis démocrates qui se disent être progressistes ?
Yves CARCHON
19:18 Publié dans numéro 10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : newtown, amérique, victimes, lobby des armes