Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/04/2007

Le football selon Jo Blatter

Au cours d’une récente émission télévisée, Jo Blatter, président de la FIFA, déclarait : « le football est une famille. Le comparer à l’Eglise catholique est encore trop réducteur. Le football est bien plus que ça. »
Aussi partisane et immodeste que paraisse cette affirmation, elle recèle pourtant une forme de vérité. En quelques cent cinquante ans d’existence, ce sport se sera élevé – en partie grâce à la bêtise humaine – au rang d’un phénomène culturel qui fait lien et sens un peu partout dans le monde ( même si, souvent, il divise encore plus qu’il ne rassemble). Et si le nombre de ses pratiquants se situe encore loin derrière les deux milliards de fidèles attribués à l’Eglise, il a, tout comme elle, vocation – ou prétention - à l’universalité. Peut-on, pour autant, parler de religion ? Quel est, en effet, son présupposé métaphysique ? Il n’y a pas de Dieu, derrière le football, autre que Celui invoqué par tous les croyants de ce monde, qu’ils soient chrétiens, juifs ou musulmans. Par contre, on pourrait sans trop de peine lui trouver de nombreux « saints » : saint Pelé, saint Beckenbauer, saint Zidane…Car l’humanité est, plus que jamais, une immense machine à fabriquer des mythes.
Sous un autre angle, on peut imaginer, à partir de l’organisation pyramidale de la FIFA, ce que pourrait être un gouvernement mondial d’ici quelques décennies. Il devrait, dans ce cas, avoir une gestion des comptes et du pouvoir personnel autrement plus rigoureuse que celle présentement à l’honneur dans les hautes sphères de la fédération mondiale de football. Ainsi en va-t-il toujours des affaires humaines, quelles que soient leurs intentions.


Max LINDT

11:51 Publié dans Numéro 3 | Lien permanent | Commentaires (0)

Les sectes à Marseille

Depuis quelques années on assiste à une évolution du phénomène sectaire. En effet, s’il y a dix ans, soixante groupes pouvaient être répertoriés comme sectes (cités dans les rapports parlementaires) à Marseille, on n’en recense plus qu’une vingtaine aujourd’hui. Certains d’entre eux ont maintenu une activité qui peut les faire remarquer ; comme, par exemple, la Scientologie , présente sur certains trottoirs du centre-ville, qui propose aux passants des tests payants afin de soi-disant mesurer leur stress avec un appareil électrique. Ce qui ne signifie pas pour autant que les scientologues soient les plus nombreux , mais seulement qu’il existe une base militante active.
Les Témoins de Jéhovah sont toujours là, eux aussi, mais semblent moins portés sur le porte-à-porte.
Sri Chinmoy n’apparaît pas en tant que telle, mais utilise des cours de méditation pour recruter ou faire passer son message.
Une mention spéciale doit être accordée à Nouvelle Acropole, réimplantée depuis quelques mois à Marseille dans un hôtel particulier ( à deux pas de la Préfecture de police) après avoir été absente de notre ville pendant des années. Ses méthodes n’ont pas changé puisque c’est toujours par des cours de philosophie qu’elle essaie d’attirer. Elle a même réussi à tromper les autorités locales, étant citée dans des documents de colloques de haut niveau intellectuel avec l’aval de la Mairie. Mais elle n’a pas fait que des dupes puisque Ras-le-Front est venu distribuer des tracts devant ses locaux.
On peut observer, depuis quelques temps, un changement important dan,s la stratégie des sectes. Elles ont investi le domaine et le marché très porteur du mieux-être. Ce qui se traduit par l’organisation de thérapies de groupe, de stages et autres séminaires. Ces groupes sont, la plupart du temps, composés de peu de membres et n’apparaissent pas à visage découvert. Ils sont animés et dirigés par de pseudo-thérapeutes, spécialistes d’une discipline souvent inventée par eux-mêmes ou utilisant des méthodes déjà connues.
En 2006, le GEMPPI, dont l’une des activités consiste à répondre aux demandes de renseignements émanant de personnes confrontées à l’engagement d’un(e) proche dans un de ces groupes ou stages, a enregistré 510 demandes. Ce qui ne signifie pas cependant que tous ces groupes ou stages soient dangereux ou condamnables en soi. Mais ils ont souvent à leur tête des individus peu scrupuleux et enclins à manipuler des personnes en demande d’aide, pour peu qu’elles aient un portefeuille généreux.
P.C. ARCADIS

Article réalisé d’après un entretien avec D. Pachoud, président du GEMPPI (Groupe d’Etudes des Mouvements de Pensées pour la Protection de l’Individu)
Pour en savoir plus : GEMPPI : 06 76 01 94 95. Ou : gemppi@wanadoo.fr

11:50 Publié dans Numéro 3 | Lien permanent | Commentaires (0)

Quartiers nord, quartiers sud

Quartiers nord :
Ils se pressent dans des bus vétustes avec leurs cabas pleins de produits premier prix. Ils parlent vite et fort en plusieurs langues, bien souvent. Les femmes sont grosses ou maigres, rarement d‘un physique équilibré. Certaines portent des foulards autour de la tête ; d’autres, plus jeunes, plus hardies, exhibent des anneaux aux narines et au nombril. Les garçons arborent des tatouages sur les bras. Ils portent des survêtements, des capuches et des casquettes quand ils ne vont pas tête nue. Ils se déplacent rarement seuls, crâchent, fument du shit et ont l’insulte facile. Lorsqu’ils roulent en moto, ils méprisent volontiers les trottoirs et les sens interdits. « Pas vu, pas pris » est leur devise. Ils sont les maîtres de la rue et le montrent à chaque occasion. Des cris fusent çà et là : ici on ne met pas de bémol à l’expression de ses émotions.


Quartiers sud :
Ils vont seuls, ou avec leur chien, chercher leur journal ou acheter des compléments alimentaires à la parapharmacie voisine. A voir leur pas tranquille et égal, on pourrait croire qu’ils sont toujours en vacances. Les femmes, dans l’ensemble, sont minces et hâlées toutes l’année. Elles portent des mocassins ou des escarpins selon le moment de la journée. Certaines font du jogging ; d’autres se déplacent en rollers sur les pistes cyclables. Les vélos sont ici plus nombreux que partout ailleurs, dans Marseille. On a le sens de la qualité de la vie et on le montre avec fierté. Dans les cafés avec terrasse où les gens s’arrêtent pour prendre un jus de fruits, les serveurs sont courtois. Quand on parle, c’est avec pondération, pour évoquer des souvenirs de vacances ou discuter tel ou tel point de l’actualité.Si on fume, c’est avec parcimonie une Malboro ou une Lucky Strike. Les immeubles sont clairs, peu élevés, avec des baies et des balcons spacieux. Leurs portails sont fermés la nuit : pas question que n’importe qui entre. Car ici, on n’aime rien moins que la promiscuité.

Quartiers nord, quartiers sud, qui pourra jamais vous réconcilier ?
Jacques LUCCHESI

11:48 Publié dans Numéro 3 | Lien permanent | Commentaires (0)