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03/04/2007

Les sectes à Marseille

Depuis quelques années on assiste à une évolution du phénomène sectaire. En effet, s’il y a dix ans, soixante groupes pouvaient être répertoriés comme sectes (cités dans les rapports parlementaires) à Marseille, on n’en recense plus qu’une vingtaine aujourd’hui. Certains d’entre eux ont maintenu une activité qui peut les faire remarquer ; comme, par exemple, la Scientologie , présente sur certains trottoirs du centre-ville, qui propose aux passants des tests payants afin de soi-disant mesurer leur stress avec un appareil électrique. Ce qui ne signifie pas pour autant que les scientologues soient les plus nombreux , mais seulement qu’il existe une base militante active.
Les Témoins de Jéhovah sont toujours là, eux aussi, mais semblent moins portés sur le porte-à-porte.
Sri Chinmoy n’apparaît pas en tant que telle, mais utilise des cours de méditation pour recruter ou faire passer son message.
Une mention spéciale doit être accordée à Nouvelle Acropole, réimplantée depuis quelques mois à Marseille dans un hôtel particulier ( à deux pas de la Préfecture de police) après avoir été absente de notre ville pendant des années. Ses méthodes n’ont pas changé puisque c’est toujours par des cours de philosophie qu’elle essaie d’attirer. Elle a même réussi à tromper les autorités locales, étant citée dans des documents de colloques de haut niveau intellectuel avec l’aval de la Mairie. Mais elle n’a pas fait que des dupes puisque Ras-le-Front est venu distribuer des tracts devant ses locaux.
On peut observer, depuis quelques temps, un changement important dan,s la stratégie des sectes. Elles ont investi le domaine et le marché très porteur du mieux-être. Ce qui se traduit par l’organisation de thérapies de groupe, de stages et autres séminaires. Ces groupes sont, la plupart du temps, composés de peu de membres et n’apparaissent pas à visage découvert. Ils sont animés et dirigés par de pseudo-thérapeutes, spécialistes d’une discipline souvent inventée par eux-mêmes ou utilisant des méthodes déjà connues.
En 2006, le GEMPPI, dont l’une des activités consiste à répondre aux demandes de renseignements émanant de personnes confrontées à l’engagement d’un(e) proche dans un de ces groupes ou stages, a enregistré 510 demandes. Ce qui ne signifie pas cependant que tous ces groupes ou stages soient dangereux ou condamnables en soi. Mais ils ont souvent à leur tête des individus peu scrupuleux et enclins à manipuler des personnes en demande d’aide, pour peu qu’elles aient un portefeuille généreux.
P.C. ARCADIS

Article réalisé d’après un entretien avec D. Pachoud, président du GEMPPI (Groupe d’Etudes des Mouvements de Pensées pour la Protection de l’Individu)
Pour en savoir plus : GEMPPI : 06 76 01 94 95. Ou : gemppi@wanadoo.fr

11:50 Publié dans Numéro 3 | Lien permanent | Commentaires (0)

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