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10/02/2015

Nini...Peau d’Chien !

 

 

A l’UMP, le ni-ni l’a-t-il emporté ? Dans ce cas, c’est un camouflet pour Sarkozy récemment adoubé. Il semblerait que le torchon brûle entre la jeune garde, les vieux barons, sans parler des trublions qui veulent profiter de l’aubaine pour se placer et discréditer l’autorité de l’ancien président de la république. Derrière toutes ces postures, il y a manœuvres et stratégie. Juppé et quelques autres ont compris que l’UMP doit être claire et s’opposer sans état d’âme au FN, au risque d’y perdre son âme et bien sûr et surtout un nombre d’électeurs conséquent et précieux. L’homme qui jadis était droit dans ses bottes a gagné en souplesse et sait que le FN est sur le point de devenir (s’il ne l’est déjà) le premier des partis politiques français. L’UMP ne peut donc s’accommoder d’un ni-ni. Certes l’ancien président répugne à conforter le FN mais il ne veut pas plus opter pour le PS dans l’élection législative partielle du Doubs du dimanche à venir. Sa consigne de vote était de laisser libres ses électeurs de se prononcer pour le PS ou le FN. Mais les barons savent déjà que 30 % des électeurs UMP iront droit au PS. Dès lors, l’habileté serait d’afficher un ni-ni donnant ainsi à leur parti toutes possibilités futures de négocier sous le manteau d’autres élections lors de triangulaires. On voit que dans tout ça la morale politique n’a rien à voir avec les manigances de l’UMP. Voilà qui promet tristes palinodies et pics d’hypocrisie pour les élections à venir !

 

                                                Yves CARCHON

13:47 Publié dans numéro 15 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : juppé, doubs, fn, ump

06/02/2015

La folie Daech

                        

Coup de massue ! On croit rêver ! On pensait la folie d’organiser un autodafé à jamais perdu dans les oubliettes de l’Histoire. Eh bien, non ! Daech vient de nous prouver tragiquement le contraire ! Dans l’histoire contemporaine, il faut remonter à l’hitlérisme pour parler d’autodafé. En leur temps, c’est vrai, les Talibans avaient détruit les bouddhas de Bamiyan... Aujourd’hui, nous voilà revenu à l’autodafé et à la destruction par Daech de deux mille livres et manuscrits datant de plus de 5000 ans avant JC. Parmi eux des livres pour enfants, de la poésie, de la philosophie et beaucoup de journaux datant du début du XXème siècle, des cartes ottomanes et des collections privées offertes à la bibliothèque de Mossoul par de vieilles familles. Les livres sur l’Islam ont été, eux, épargnés. A en croire l’Associated Presse, ce pourrait être le plus grand autodafé de toute l’Histoire. Et selon des témoins rencontrés, il s’agissait pour les combattants de l’Etat islamique « d’assainir » les fonds documentaires des bibliothèques de Mossoul... Assainir ? Voilà qui fait froid dans le dos ! Car il ne s’agit pas uniquement de la bibliothèque du Musée de Mossoul qui a été touchée mais aussi d’autres bibliothèques de la ville. Il est vrai que Daech voit dans la culture et la science des ennemis mortels. Au-delà de tous les discours guerriers et de tous les massacres, la nuit obscurantiste est là. On ne peut accepter que des pans entiers de l’Histoire universelle soient détruits par de sombres barbares. Heureusement, on apprend que de nombreux manuscrits ont été exportés clandestinement et que même certains d’entre eux ont été numérisés par les Dominicains depuis 1990. Ce travail effectué a permis de sauvegarder une partie du patrimoine brûlé. Merci donc aux frères dominicains !

 

                   Yves CARCHON

03/02/2015

Etranger

         

 

 

C’est étrange, je ne me suis jamais senti étranger à Marseille et pourtant.

On a beau dire, on a beau faire, il s’en trouve toujours un pour vous le rappeler. C’est comme ça et pas autrement.

Il y a ce type qui, dès qu’il m’aperçoit,  voit en moi un « couscous ».  Allez donc savoir pourquoi ? Est-ce que c’est écrit sur mon front? Est-ce  ma corpulence ou ma réputation de grand mangeur? Je préfèrerais dire homme de goût. Ben ça et les couleurs, vous voyez ce que je veux dire…

Je ne sais pas. J’ai beau me triturer les méninges… Et  puis ce sport, ça creuse et je commence à avoir faim.

Dis Rachid,  et si on allait… Ah j’ai oublié, je ne  me suis pas présenté. Donc il disait  si on allait se manger un bon couscous. Tu dois en connaître des endroits bons et pas chers, hein. 

Eh bien non j’en connais pas.  Pas plus que toi.   

J’ai un ami transalpin, tout ce qu’il y a de plus italien. Un rital, comme ils disent. Même que, lui aussi, il n’aime pas ce vocable. Puis il se dit qu’avec le temps on s’y fait, lui qui ne savait même pas que Capri c’était une ile. Depuis, il faut vous dire il aime beaucoup moins Hervé VILARD.

Mais de la pastasciutta, ou un autre plat de ce genre, personne ne lui a proposé d’aller se manger une pizza napolitaine. Alors où est la différence ?

C’est comme pour notre ami catalan. Sa mère, un vrai cordon bleu, il n’est pas question pour elle de paëlla. Quand elle vous fait un plat, c’est une recette de famille, donc ça ne sort pas de la maison.  Et c’est alors une bonne, que dis-je,  une vraie bouillabaisse, ou alors une soupe au pistou. Rien qu’à en parler j’en salive déjà.

Il faut vous dire que nous vivons dans une cité cosmopolite et la diversité, ça nous connaît.

Et cet autre, de parents portugais, “Porthos”. Même que, lui aussi, il n’aime pas beaucoup ça et il vous le dit.  Alors, pas question de lui parler de morue.

Sauf peut être lorsque nous sommes invités chez Paco et que sa maman nous a concocté un Aïoli qui sent fort et vous prend aux narines bien avant de franchir le seuil.

Allez savoir pourquoi les goûts culinaires sont rattachés aux origines des personnes.

D’ailleurs, et c’est le mot qui convient, toute cette cuisine riche et variée, tout ces plats venus d’ailleurs sont un enrichissement. Mais avec tout ça, moi j’ai un creux et je ferai mieux d’aller manger plutôt que de vous retenir avec mon bavardage.

 Ah ! J’oubliais : « bon appétit ». C’est quand même étrange, non ?

 

 

                                                   Rachid