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13/10/2015

Les Filles du Soleil

 

Le courage, la détermination et la flamboyante témérité se doivent d’être salués en cette époque de palinodie et autre reniement à ses propres engagements… Ainsi, on apprend qu’au Kurdistan une brigade de jeunes combattantes s’est décidée à prendre les armes contre Daech pour l’éradiquer. Les Sun Girls, tel est leur nom, sont des jeunes femmes de dix-sept à trente ans formées par la chanteuse yazidie Xate Shingali. Outre le courage qui caractérise cette brigade de combattantes, il faut soulignerle fait qu’elle est essentiellement féminine, et donc loin d’être anecdotique. Selon une croyance yazidie, les soldats de l’état islamique auraient peur d’être tués par une femme pour la bonne raison qu’ils ne pourraient rencontrer les soixante-douze vierges qui les attendent au paradis ! Quoique cette croyance soit pour le moins absurde, on peut rêver qu’ils détalent à la vue des combattantes. "Nous n’avons eu qu’une formation de base avec des AK47. Nous avons besoin d’être mieux formées, mais nous sommes prêtes à combattre Daech à tout moment ! Ils nous violent : on les tue," a déclaré Xate Shingalidans le Daily Mail.Toutes ces jeunes femmes sont bien sûr conscientes des risques encourus. En cas de capture, elles pourraient être tuées dans de sinistres conditions qu’on imagine facilement mais aussi vendues comme esclaves sexuelles. Pourtant, cela n’entache pas leur enthousiasme. La plus jeune recrue, âgée de dix-sept ans, a confié aux journalistes anglais sa joie d’avoir rejoint les rangs des Sun Girls et être heureuse de « combattre aux côtés des Peshmergas. » Son généreux engagement ne peut pourtant manquer d’inquiéter. Pourtant, quel autre réponse apporter aux fous de l’état islamique, sinon prendre les armes pour arrêter leur avancée?

 

             Yves CARCHON

25/08/2015

Syrie, nouveau pandémonium

 

Voilà, c’est fait : Daech vient de détruire le monastère catholique de Saint Elian (saint chrétien martyrisé par les Romains au Veme siècle de nôtre ère), près de Homs, en Syrie centrale. Après la destruction de l’antique cité de Palmyre, où pour s’être opposé aux destructeurs l’ancien directeur est mort décapité, les nouveaux barbares ont donc encore frappé. A coup de bulldozers, avec l’idée d’effacer de la carte un lieu où l’on avait omis d’adorer le dieu de Daech. Folie ! Et comble de cynisme, des photos de la destruction ont été mises en ligne comme des trophées à seule fin de plonger notre monde dans un grand désarroi. Ce monastère était plus qu’un lieu saint. Il était symbolique d’une coexistence pacifique entre Chrétiens et Musulmans. Mais Daech, qui nourrit tous ses crimes sur le terreau de la guerre civile syrienne, a détruit bien d’autres églises et lieux saints. Il semble hélas qu’on en voie plus la fin. Sans oublier les milliers d’hommes et de femmes enlevés, disparus, persécutés, exécutés par l’Etat Islamique, parmi lesquels des prêtres refusant de renier leur foi ou d’obéir aux diktats de Daech. L’Etat Islamique gagne du terrain et s’est s’implanté entre la Syrie et l’Irak, plus très loin du Liban.  Que faire pour arrêter cette spirale de violence ? Où est l’ONU ? Aux Bahamas ou à Hawaï ? Ces drôles de vacances se prolongent par trop ! Qu’on se réveille ! D’autant qu’on sait aussi que, par ailleurs, Bachar a basculé lui-même dans l’horreur, usant d’armes chimiques contre son propre peuple. Il faut, disent messieurs Hollande et Obama, sauver notre planète. Pourquoi pas? Le combat est sérieux ! Mais si l’on commençait par la Syrie ?

 

                              Yves CARCHON

 

 

06/02/2015

La folie Daech

                        

Coup de massue ! On croit rêver ! On pensait la folie d’organiser un autodafé à jamais perdu dans les oubliettes de l’Histoire. Eh bien, non ! Daech vient de nous prouver tragiquement le contraire ! Dans l’histoire contemporaine, il faut remonter à l’hitlérisme pour parler d’autodafé. En leur temps, c’est vrai, les Talibans avaient détruit les bouddhas de Bamiyan... Aujourd’hui, nous voilà revenu à l’autodafé et à la destruction par Daech de deux mille livres et manuscrits datant de plus de 5000 ans avant JC. Parmi eux des livres pour enfants, de la poésie, de la philosophie et beaucoup de journaux datant du début du XXème siècle, des cartes ottomanes et des collections privées offertes à la bibliothèque de Mossoul par de vieilles familles. Les livres sur l’Islam ont été, eux, épargnés. A en croire l’Associated Presse, ce pourrait être le plus grand autodafé de toute l’Histoire. Et selon des témoins rencontrés, il s’agissait pour les combattants de l’Etat islamique « d’assainir » les fonds documentaires des bibliothèques de Mossoul... Assainir ? Voilà qui fait froid dans le dos ! Car il ne s’agit pas uniquement de la bibliothèque du Musée de Mossoul qui a été touchée mais aussi d’autres bibliothèques de la ville. Il est vrai que Daech voit dans la culture et la science des ennemis mortels. Au-delà de tous les discours guerriers et de tous les massacres, la nuit obscurantiste est là. On ne peut accepter que des pans entiers de l’Histoire universelle soient détruits par de sombres barbares. Heureusement, on apprend que de nombreux manuscrits ont été exportés clandestinement et que même certains d’entre eux ont été numérisés par les Dominicains depuis 1990. Ce travail effectué a permis de sauvegarder une partie du patrimoine brûlé. Merci donc aux frères dominicains !

 

                   Yves CARCHON