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10/02/2015

Nini...Peau d’Chien !

 

 

A l’UMP, le ni-ni l’a-t-il emporté ? Dans ce cas, c’est un camouflet pour Sarkozy récemment adoubé. Il semblerait que le torchon brûle entre la jeune garde, les vieux barons, sans parler des trublions qui veulent profiter de l’aubaine pour se placer et discréditer l’autorité de l’ancien président de la république. Derrière toutes ces postures, il y a manœuvres et stratégie. Juppé et quelques autres ont compris que l’UMP doit être claire et s’opposer sans état d’âme au FN, au risque d’y perdre son âme et bien sûr et surtout un nombre d’électeurs conséquent et précieux. L’homme qui jadis était droit dans ses bottes a gagné en souplesse et sait que le FN est sur le point de devenir (s’il ne l’est déjà) le premier des partis politiques français. L’UMP ne peut donc s’accommoder d’un ni-ni. Certes l’ancien président répugne à conforter le FN mais il ne veut pas plus opter pour le PS dans l’élection législative partielle du Doubs du dimanche à venir. Sa consigne de vote était de laisser libres ses électeurs de se prononcer pour le PS ou le FN. Mais les barons savent déjà que 30 % des électeurs UMP iront droit au PS. Dès lors, l’habileté serait d’afficher un ni-ni donnant ainsi à leur parti toutes possibilités futures de négocier sous le manteau d’autres élections lors de triangulaires. On voit que dans tout ça la morale politique n’a rien à voir avec les manigances de l’UMP. Voilà qui promet tristes palinodies et pics d’hypocrisie pour les élections à venir !

 

                                                Yves CARCHON

13:47 Publié dans numéro 15 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : juppé, doubs, fn, ump

18/03/2011

L’honneur est sauf




Une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a donc décidé non sans palabres et tergiversations de stopper l’extermination programmée des insurgés lybiens que mène Kadhafi depuis des jours. On ne peut qu’applaudir. Il était temps, si ce n’est pas déjà trop tard... J’évoquais récemment dans un billet au Franc Tireur Marseillais une éventuelle partition de la Lybie. Il semblerait que l’on s’y achemine. Il est trop tôt pour en parler, mais je vois mal un Kadhafi baisser les armes. Enfin, l’ONU a accouché d’une résolution, c’est déjà ça ! La France, en tête, et l’Angleterre ont relevé la tête. Tant mieux. Il faut bien saluer ici (une fois n’est pas coutume) le courage de Sarkozy et la pugnacité d’Alain Juppé. C’est dans ces actions-là (et non dans ses postures) que l’on se représente la France dans l’imaginaire collectif. Pas dans la chasse aux sans-papiers ou un débat tendant à opposer Islam et République. Pour autant, l’initiative quoique tardive va-t-elle nous entraîner dans un bourbier ? Car s’il est clair qu’on ne pouvait laisser le Caligula lybien se livrer sans vergogne à un massacre de son peuple, il est aussi très clair que nous ne savons pas où nous mettons les pieds. On a beau dire et seriner que nous serons d’abord « chirurgicaux », qui sait où cette intervention peut nous mener ? Entendons-nous : je ne dis pas qu’il ne faut pas intervenir. Je mets seulement en garde sur le comment et le jusqu’où. Cela dit, ce qui n’est pas une mince affaire, nous avons l’aval de la Ligue arabe qui, en acceptant l’intervention, favoriserait la confirmation du printemps arabe. Autant de cartes en mains qu’il nous faudra jouer avec finesse, sachant que Kadhafi est un adepte du poker-menteur.

                                Yves CARCHON