26/09/2006
Contretemps
( nouvelle d’anticipation)
de Jacques Lucchesi
Editions le Manuscrit
« Une invitation littéraire à regarder autrement notre quotidienneté »
( Bruno Da Capo)
Contact : www.manuscrit.com
Page 4 : monsieur François Charpentier, retraité, nous écrit :
« Je partage presqu’entièrement les idées de m. Panizza et de m.Kent au sujet des transports en commun et de l’insolence des conducteurs de véhicules. J’ai participé, en tant que représentant de l’association pré-citée ( l’association Rendez-Vous-Au-Quartier) à plusieurs réunions dites « de concertation » avant les travaux du tramway : tous les représentants d’associations ont fait remarquer qu’il était important de desservir en priorité les quartiers défavorisés et d’éviter le double-emploi avecle métro, au moins du côté de la Joliette. Mais le métro de Marseille est très en profondeur, il n’y a pas assez d’escaliers mécaniques, les stations sont souvent éloignées les unes des autres et la sécurité est douteuse. » ( extrait de sa lettre )
Le Franc-Tireur marseillais est une publication de l’association Flatus Vocis, 7 rue de l’Eglise Saint-Michel, 13005 Marseille.
Numéro d’ISSN : en cours. Reproduction interdite des textes publiés, même partielle.
Retrouvez le Franc-Tireur marseillais et son forum de discussion sur le Net : Blogspirit.com
16:30 Publié dans Numéro 2 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le coin de la poésie
Quoique « le Franc-Tireur marseillais » ne roule pour aucune formation politique, nous ne pouvons résister au plaisir de publier ce texte récemment reçu. Son auteur, qui a voulu rester anonyme, renoue à sa façon avec les jeux poétiques d’antan et leur goût pour le cryptage. A lire de haut en bas mais aussi de bas en haut…
La Rédaction
« Dans notre parti politique, nous accomplissons ce que nous promettons.
Seuls les imbéciles peuvent croire que
Nous ne lutterons pas contre la corruption.
Parce que, il y a quelque chose de certain pour nous :
L’honnêteté et la transparence sont fondamentales pour atteindre nos idéaux.
Nous démontrons que c’est une grande stupidité de croire que
Les mafias continueront à faire partie du gouvernement comme par le passé.
Nous assurons, sans l’ombre d’un doute, que
La justice sociale sera le but principal de notre mandat.
Malgré cela, il y a encore des gens stupides qui s’imaginent que
L’on puisse continuer à gouverner
Avec les ruses de la vieille politique.
Quand nous assumerons le pouvoir, nous ferons tout pour que
Soit mis fin aux situations privilégiées et au trafic d’influences
Nous ne permettrons d’aucune façon que
Nos enfants meurent de faim
Nous accomplirons nos desseins même si
Les réserves économiques se vident complètement
Nous exercerons le pouvoir jusqu’à ce que
Vous aurez compris qu’à partir de maintenant
Nous sommes l’U.M.P., la « nouvelle politique ».
16:25 Publié dans Numéro 2 | Lien permanent | Commentaires (0)
Résidents étrangers : le parcours du combattant
Les récentes affaires de sans-papiers et la loi de Nicolas Sarkozy en faveur d’une immigration choisie donneraient à penser que, jusqu’ici, la France était une terre d’accueil particulièrement perméable aux étrangers. Une petite enquête « sur le terrain » pourrait facilement balayer cette idée. Voici, à cette fin, le témoignage de mademoiselle B., résidente algérienne en France de façon parfaitement légale depuis dix ans. Il y a quelques temps de ça , à l’occasion d’un changement de statut professionnel, elle a dû se rendre à l’annexe de la Préfecture, rue Saint-Sébastien, qui traite , à Marseille, ces dossiers-là. Suivent ces extraits édifiants de son récit :
« 4 heures du matin. J’arrive devant les bureaux de la rue Saint-Sébastien (ils n’ouvriront qu’à 8h30 ). Surprise ! Je pensais, à cette heure-ci, être l’une des premières . Or, le grand escalier menant à la porte d’entrée est déjà saturé par trois rangées de personnes. Des enfants, des femmes et des jeunes se sont assis sur les marches. D’autres dorment à même le sol sur des cartons ; certains ont d’ailleurs pensé à amener une couverture .Il faut tenir le coup. Très peu de paroles s’échangent entre les gens. J’apprends quand même que, parmi ceux qui attendent, il y en a plusieurs qui ont été mal renseignés et sont déjà venus une ou deux fois.
Dès 8 heures, c’est la bousculade. Les bureaux vont ouvrir. Certains, qui arrivent à peine, ne font pas la queue ; ils sautent par dessus les barrières métalliques. Les policiers en faction font semblant de ne pas les voir. Indignée, j’avise un agent :
« Monsieur l’agent, si vous tolérez ces agissements, ceux qui attendent, comme moi, depuis 4 heures du matin ne pourront même pas prendre leur ticket. »
« Ce n’est pas mon problème. »
Une femme avec cinq enfants se débrouille pour passer devant tout le monde. Les policiers la laissent faire car, disent-ils, elle est prioritaire.
A l’intérieur, après avoir pris mon ticket, c’est une autre attente interminable qui commence. Au bout de plusieurs heures, mon numéro apparaît enfin. Un guichetier renfrogné me reçoit et écoute ma requête. Sa réponse me déçoit. Selon lui, travailler à mi-temps ou à plein-temps n’entraine aucun changement . Voilà ce qu’il m’invite à dire à mon employeur. Et de revenir, cas échéant. Je repars, épuisée par la faim et le manque de sommeil. »
Voilà ce que l’on peut vivre à Marseille quand on est de nationalité étrangère et qu’on a un problème administratif. Reconnaissons que ce n’est guère encourageant, surtout au pays des Droits de l’Homme.
Hubert LONDRES
16:25 Publié dans Numéro 2 | Lien permanent | Commentaires (0)