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26/09/2006

Quelques foules marseillaises

A Marseille, il n’y a pas que des soldes commerciales. Très souvent, beaucoup de gens sont, chacun, une « foule soldée ». La ville boude l’individu et ne le respecte pas fréquemment. Un petit groupe marseillais, ou un clan, est peut-être une sorte de « foule ». N’allez pas alors déraper vers lui : il va aussitôt se transformer en sens interdit.

Le métro transporte surtout des « foules » entourant des individus isolés. Elles leur soldent les espaces disponibles, avec des pourcentages impressionnants aux heures de pointe. Parfois, des gens surexcités ont envahi un wagon. Chaque passager devient très souvent une « foule soldée » et se dit : « A une autre « foule soldée » que moi d’intervenir. J’espère ne pas être scalpé(e) avant le prochain arrêt. ».

Les autres agressions sont nombreuses et fréquentes. Par exemple, une personne est bousculée, battue. Elle tombe. Très vite, des « foules » arrivent et s’arrêtent prés d’elle. Par solidarité et pour l’aider ? Il s’agit surtout de spectateurs. Avec une sorte de défi pour chacun(e) : rester le plus longtemps possible. Sans faire plus que contempler ce qui, pour eux, n’était qu’un spectacle qu’on leur apporte sur un plateau. Heureusement, de vrais groupes agissent contre ces violences. Plus tous les autres groupes dans les arrondissements. Qui font tout leur possible, entre autres, pour freiner ces violences.

Certaines catégories de « Services d’Urgences » sont-elles vraiment des groupes solidaires avec les Marseillais ? Allons à la gare Saint-Charles. Depuis plusieurs années, deux catégories de « foules d’urgences » s’y promènent. Par exemple, la police. Son message est clair et simple à comprendre : « A bons entendeurs, salut. ». Il est explicitement adressé à ceux ne voulant pas toujours reconnaître son pouvoir d’intervenir. Mais ce message est parfois raciste. Quand les couleurs des peaux et/ou les langages vont rendre la police plus rapide et motivée pour agir. La deuxième catégorie de « foules d’urgence » est l’armée. Pour montrer qu’elle peut aussi intervenir au plus vite. Et peut-être, un jour, dévider une foule de balles de mitraillette vers des gens devant être respectés.

En 1982, monsieur Defferre, Maire de Marseille et Ministre de l’Intérieur, a fait adopter des lois pour la décentralisation. Chaque région devait avoir plus d’autonomie par rapport à l’Etat. Néanmoins, à la gare Saint-Charles, l’armée et ses mitraillettes sont arrivées pour assurer la sécurité. Alors que le Ministère de la Défense Nationale reste centralisé à Paris. Alors que la police devrait avoir plus de pouvoir d’intervention.
Monsieur Defferre doit se retourner dans sa tombe.
Denis DESMARETZ

16:20 Publié dans Numéro 2 | Lien permanent | Commentaires (0)

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