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05/01/2016

Premier vœu 2016


2015 s'est clôt sur une question cruciale pour notre cher pays : comment de jeunes Français, instruits sur les bancs de notre école laïque, ont-ils pu tomber dans l’embrigadement assassin de Daech au point de les conduire au carnage de Charlie Hebdo et de l’épicerie cacher et aux tueries du Bataclan et des terrasses de café ? Sans se bander les yeux, il faudra bien répondre à cette question. Le travail est en marche, notamment grâce au pertinent et savant ouvrage de Gilles Kepel, Terreur dans l’Hexagone. Après cette année désastreuse pour notre république, faire un débat tronqué sur la déchéance de nationalité ne me paraît pas primordial. Je dirais même que ce dispositif, outre qu’il réduirait nos libertés, s’avérerait inefficace. Que sur le coup de l’émotion, Hollande ait voulu frapper l’opinion et prendre ainsi la main, ne serait-ce que pour couper l’herbe sous le pied des Républicains, pourquoi pas ? Mais s’enferrer dans ce débat, comme le fait le petit Valls, m’apparaît ridicule. L’état d’urgence ne peut non plus se prolonger indéfiniment. Lutter contre le terrorisme reposerait plutôt sur des aménagements bien ajustés : faire la totale clarté sur l’efficacité de nos polices qui, on l’a vu, mal synchronisées, ont été incapables de suivre des individus connus déjà pour leur engagement islamiste et donc les arrêter avant qu’ils ne commettent l’irréparable. En un mot, prendre les devants avec plus de moyens pour éviter autant que faire se peut d’autres carnages. C’est en tout cas l’un de mes vœux pour 2016 !

 

                          Yves Carchon