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17/10/2014

Ô Kobani !

 

 

Kobani est donc destinée à devenir une ville martyre. Une de plus, pourrait-on dire désabusé. Malgré les déclarations révoltées des puissants, malgré le feu nourri tombant du ciel, les combattants de l’Etat islamique encerclent, pour ne pas dire enserrent la ville. Face à eux de courageux combattants Kurdes (hommes et femmes confondus), prêts à défendre plus que leurs terres : l’aspiration à vivre enfin dans un pays démocratique. Hélas, ils sont bien seuls ! Pas question pour les Turcs d’intervenir, Erdogan refusant de susciter dans son propre pays des velléités irrédentistes kurdes... Mieux vaut laisser assassiner un peuple et s’en remettre à la real politique. Apparemment, la compassion n’est pas dans ses priorités ! Certes les Américains sont là avec leur force et la finesse diplomatique qu’on leur connaît... Sans eux, ce serait sans doute pire. Et engager des troupes serait ajouter à la confusion pour un résultat, on le sait, contre-productif (voir interventions en Irak, Lybie...). Alors, sans pour autant intervenir directement sur le terrain, peut-on au moins armer les Kurdes. Qu’attend-on ? La victoire de Daesh, en laissant s’installer un fascisme religieux intraitable, prêt à persécuter qui s’oppose à sa barbarie ? Il n’est pas loin le temps où on laissa mourir l’Espagne républicaine sans même lever le petit doigt. Je crains que Kobani ne soit le Madrid de 36, mais cette fois-là avec la honte d’avoir laissé se perpétrer cette infamie alors que nous avions encore en tête les lâchetés d’hier.

 

                                                             Yves CARCHON