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25/10/2013

Malala Yousufzai, militante aux mains nues

 


On a appris il y a peu que la jeune et courageuse Pakistanaise Malala Yousufzai n’a pas reçu le prix Nobel de la Paix. Peu importe ! Elle n’a pas besoin de médaille, encore moins de gloriole pour s’engager dans ce qui lui paraît juste et noble. Elle a tout simplement des convictions ! A seize ans, elle veut s’affirmer comme une femme libre. Bravo ! Voilà qui fait chaud au cœur ! Tiens, tiens, ces jeunes, ils ont aussi des idées ! Bigre, voilà qu’une leçon de hardiesse, de courage, de détermination nous vient d’une région du monde où règne la folie assassine des hommes. Voilà qui donne à méditer ! Malala décidé de mener un long combat pour le droit à l’éducation pour toutes les jeunes filles de son pays. Malgré les menaces et contre toute prudence ! Après avoir été à deux doigts de mourir suite à une agression sauvage d’un groupe taliban qui ne supporte pas l’émancipation féminine (qui sans doute lui fait peur) elle  a voulu faire de sa vie une lutte pour l’émancipation de ses concitoyennes. Militante juvénile, notre passionaria du Pakistan a la vie devant elle. Je l’inviterai néanmoins à beaucoup de prudence. Les Talibans sont non seulement des « fous de Dieu » comme on le dit souvent complaisamment mais de dangereux assassins. Ils ont failli avoir la peau de Malala. Ses prises de position ont reçu certes l’approbation des autorités de son propre pays, voire internationales. Mais qu’on veille sur elle. On sait comment finissent souvent ceux qui portent fièrement le flambeau du progrès. La folie, la bêtise, le fanatisme sont toujours là en embuscade pour faire désespérer de notre triste humanité.


                              Yves CARCHON


01/02/2012

Le désert des Barbares


L’Afghanistan que j’ai traversé en 1979, juste avant l’invasion soviétique, reste pour moi inoubliable. Pays splendide, saigné depuis par quatre décennies de guerres et de carnages, indocile, anarchique, dont l’équilibre politique repose sur des alliances entre tribus qui toutes défendent un territoire délimité par d’ancestraux accords entre familles. Parler donc d’installer une démocratie avec pouvoir central et surtout vouloir l’imposer est bien évidemment une idiotie sans nom. Les Soviétiques, qui eux voulaient annexer ce pays, s’y sont cassés les dents. Les Talibans ont pris la suite, on sait comment, et quelle folie fut leur régime. Le commandant Massoud en a laissé la vie, mais quelle vie ! Le 11 septembre a déclenché la soif de vengeance américaine qui a conduit à des années de traque d’Al Qaïda, jusqu’à l’embourbement des troupes US qui viennent de tourner casaque. Mais nous, qu’allions-nous faire dans cette galère ? Nul ne le sait. Les bons experts en géopolitique sauront prouver le bien fondé de la présence française dans les montagnes afghanes. Mais chacun sait que ce ne fut que pour complaire à Bush que Sarkozy engagea nos soldats en trois coups de menton, qu’il se gargarisa de mots comme gardiens du monde libre contre la bête immonde du terrorisme. L’ennui, c’est qu’aujourd’hui on ne sait plus pourquoi nos soldats meurent là-bas, pourquoi ils guettent encore un ennemi devenu chimérique comme dans le Désert des Tartares. Pour moi, le lieutenant Drogo doit donc rentrer chez lui et vite, d’autant qu’il n’a plus d’arme pour au moins se défendre ! Heureusement, Hollande nous promet - s’il est élu - de retirer nos troupes fin 2012. J’invite donc chacun à penser à nos gars quand le moment sera venu de glisser sagement son bulletin dans l’urne.

                              

                                              Yves CARCHON