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09/12/2014

Le Président, le chien et le grand argentier

 

 

Ces derniers jours, j’ai lu qu’on avait constaté que notre Président vivait sans chien à l’Elysée. Bizarre. On ajoutait qu’un chien l’humaniserait peut-être... Tous ses prédécesseurs en ont eu un, voire deux : Mitterrand, Giscard, Chirac, Sarkozy...Pourquoi pas lui ? Cette question, qui peut paraître saugrenue, ne l’est pas tant que ça. Je m’explique. La compagnie d’un chien vous donne à réfléchir : il faut chaque jour s’en occuper : le nourrir,  le sortir, le soigner, le caresser de temps en temps, lui parler, parfois l’interpeller quand on est face à une épineuse question même si l’on sait qu’il ne sera pour nous d’aucun secours... C’est justement ce qu’attendent des milliers de Français, notamment ceux qui mangent aux Restos du cœur : être nourris — ou avoir un travail pour manger, sortir et prendre l’air loin du marasme ambiant, se sentir épaulés, écoutés, soignés dans de bonnes conditions. Ils sont même prêts à être sollicités sur des sujets économiques, sociaux ou culturels, même s’ils savent qu’on ne tiendra pas compte de leurs réponses. Au moins, avec un chien, le Président pourra-t-il rétablir le lien perdu avec le peuple. Je suggère donc qu’on lui offre à Noël un canin. Mais pas un qui dévore les meubles de l’Elysée, ni un qui morde le premier patron venu, non : un chien savant, économiste qui, sans en avoir l’air, inspire enfin François Hollande...

 

                              Yves CARCHON

 

 

    

13:48 Publié dans numéro 13 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : chien, elysée, marasme, noël

12/12/2011

Vous avez dit crise ?

 

 

Et si nous ne fêtions pas Noël cette année ? Pas de lumières dans les rues, pas de cadeaux dans nos souliers, pas de sapins enluminés... Rien qu’un bouillon et hop au lit, sans la télé ! Ne sommes-nous pas en crise ? N’y a-t-il pas de l’impudeur, voire de l’obscénité, à faire comme d’habitude ? On sait qu’on compte plus de pauvres qu’il y a dix ans dans notre cher pays, plus de laissés pour compte, un record encore jamais atteint du nombre de repas distribués aux Restos du Cœur...On sait que les ménages surendettés ne cessent de croître... Que dans certaines familles la misère est tenace... Avec tout ça, il faudrait s’empiffrer comme au bon temps passé et s’enivrer pour oublier tous nos soucis ? Mais dites, ne sommes-nous pas en crise ? Quelle crise ? Mais la crise de foie, celle qu’on se prépare puisque l’on va fêter Noël ! En attendant la crise de nerfs qui secouera bientôt les bourses européennes. Peut-être qu’après Noël, nous n’aurons plus de zone euro...Voilà pourquoi on peut chanter : « qu’est-ce qu’on attend pour faire la fête, qu’est-ce qu’on attend pour être heureux »...comme le chantait l’orchestre de Ray Ventura un an avant la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, la guerre est économique mais les peuples, qui sont bons enfants, croient encore au Père Noël. Sauf les Grecs qui, eux, ne danseront pas le sirtaki, ou les Italiens qui comme leur ministre du Travail verseront des pleurs. Les Français, en attendant Hollande, joueront comme toujours les fanfarons autour de la dinde, hurlant à cor et à crise : AAA, conscients qu’ils seront guettés par les agences de notation qui, elles, n’ont aucun humour. De là à ce qu’ils nous fassent une crise de conscience, il n’y a qu’un pas !

 

Yves CARCHON