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12/06/2015

Quel changement ?

                   

 

 

 Un premier ministre qui intervient directement dans les affaires des socialistes, confondant exécutif et militantisme. Qui, en plein congrès de son parti, prend un avion d’état pour aller voir un match de football en Allemagne (en y emmenant, au passage,  deux de ses enfants). Des policiers qui évacuent manu militari un campement de migrants africains en plein cœur de Paris. Une loi de surveillance généralisée sur le web, véritable Patriot Act à la française – au moment où les USA renoncent au projet de vouloir tout contrôler chez eux. Une libéralisation accentuée des transports publics  et du travail dominical. Des députés qui contournent l’interdiction de la publicité sur les alcools au profit des sociétés de spiritueux et de vins. Des retraités qui verront leurs pensions baisser de 5% au cours des quinze prochaines années. 20% des enfants de ce pays qui vivent dans des conditions de précarité, sans possibilité de vacances. Des impôts et des taxes plus élevés encore que sous la présidence Sarkozy. On peut, à juste titre, se demander ce qui a changé en France depuis l’accession des socialistes au pouvoir. En voici déjà quelques éléments de réponse. Si changement il y a eu, c’est celui des priorités de la gauche elle-même. C’est celui du sens du mot « socialisme » transformé insidieusement en social-démocratie. C’est le progressif gommage des différences avec le programme de la droite républicaine. Rien, en tous les cas, du changement espéré par les électeurs de gauche en 2012. Oui, cela va être très dur, pour ce gouvernement, de trouver dans deux ans un slogan de campagne qui puisse illusionner une nouvelle fois les Français.

 

                         Erik PANIZZA