Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/01/2016

Qui lit à l’Elysée ?


Les commémorations ce suivent en ce mois de janvier. François Hollande, dit le Petit, se tourne vers François le Grand qui repose à Jarnac. Pense-t-il trouver un nouveau souffle et une inspiration en dialoguant avec le Vieux ? Vingt ans après, le mousquetaire qui faisait la synthèse comme personne, est à son tour devenu président. Il manie certes avec adresse le fleuret, maîtrise parfaitement l’art de l’esquive, embrouille brillamment son monde, est roi de la palinodie et prince de la volte-face. Que manque-t-il au spadassin qui a flingué Sarko ? François le Grand lisait et connaissait l’Histoire. Hollande le Petit, en bon énarque, ne lit jamais et semble de ne pas connaître notre Histoire…

En géographie, voire en géostratégie, on savait Mitterrand imbattable. Il savait où était la Saintonge, par exemple… Pas sûr qu’Hollande le sache ! En revanche, il semblerait qu’avant son accession à l’Elysée, Hollande le Petit n’ait jamais vu d’autres pays que la seule France. Bigre ! Le voyage ouvre pourtant sur le monde… Il semblerait que même en science économique, qu’on enseigne à l’ENA, il n’ait pas beaucoup de lumières. Conduire une vespa ne suffit pas à guider le char de l’Etat ! Tendre vers la normalité non plus. François le Grand doit bien rire dans sa tombe. Il avait assuré, un peu avant sa mort, que ceux qui le suivraient aux manettes de l’Etat ne seraient plus que des comptables. C’est pire : ce ne sont plus que des surfeurs qui prennent la vague quand il le faut, avec pour seul souci d’être portés par elle le plus longtemps possible et le plus loin.

 

                                     Yves Carchon

14/01/2011

LE COUP DE JARNAC




Voilà déjà quinze ans que feu Tonton nous a quitté. Quinze ans ! Cinq ans de plus et on était dans un Dumas. Pas l’ex-ministre des Affaires Etrangères mais dans Vingt ans après du grand Dumas. D’ailleurs, Tonton n’aurait pas détoné dans Les trois mousquetaires. L’affaire rocambolesque de l’Observatoire de Paris vaut bien celle des carats de la reine ! Quinze ans donc que François Mitterrand a rejoint le royaume des morts. Pour fêter cet anniversaire, voilà nos socialistes, tous – sauf DSK, Hollande et justement Dumas – debout devant la tombe de Jarnac ! A se presser comme un troupeau, à pousser de l’épaule pour être sur la photo ou en vedette aux JT du vingt heures ! Chacun se regardant comme l’héritier unique de Mitterrand ! C’est vraiment saisissant, désolant, pitoyable, un pareil spectacle ! La petite Mazarine – ainsi l’appelait-on avec pudeur jadis - est là aussi, comme faire-valoir. Et tous, on le comprend, ne pensent qu’à tirer les marrons de l’Histoire. Cette scène, on le voit bien, est éloquente et digne des Mémoires de Saint-Simon. On trouve les barons, les éléphants en tête (les éléphants au cimetière, ça fait sourire), les amis, satellites, compagnons de toujours (pas tant que ça au fond) et les icônes : les Ségolène, Jack, Martine, Arnaud... j’en passe. On pense, en surprenant leurs mines de faux derches et leurs sourires crispés, qu’ils préparent un bon coup. Leur coup. Le vieux coup de Jarnac ! Coup déloyal ou pernicieux, nous dit le bon Larousse. Un mauvais coup en somme. En se servant de la figure du Commandeur, tous comptent tirer profit des mannes du chantre national de la force tranquille. Un tel tableau - on pense à Un enterrement à Ornans de Courbet, considéré un temps comme brûlot socialiste – ne peut que décontenancer, voire ulcérer les électeurs de gauche.  Voilà qui ne présage rien de bon. Ce dernier coup porté aux jarrets de la Gauche semble préfigurer un fiasco à venir.
                                            Yves CARCHON

14:56 Publié dans numéro 20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tonton, jarnac, dumas, gauche