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07/01/2011

Il a bien fait !









Traditionnellement, le mois de janvier est celui des avalanches de vœux. Tout le monde y va des siens : à ses proches et à ses amis, dans la sphère privée, à ses administrés et à ses concitoyens dans la sphère publique. Sous cet angle-là, les politiques, barons locaux ou monarque républicain, ne sont jamais en reste. Il est vrai que rien ne coûte moins cher et qu’il n’y a aucune obligation sur les résultats. Les vœux du président de la république aux syndicats relèvent de ce protocole hypocrite. Rien ne sonne plus faux. Après avoir ferraillé tout l’automne sur la question des retraites et de leur réforme ; après être resté sourd au mugissement de l’opinion publique, ne voilà t’il pas que notre bon président voudrait serrer chaleureusement la paluche de ses principaux adversaires sociaux ?
« Il est bon, Jean-Claude, ce Dom Pérignon, n’est-ce pas ? Prenez encore un petit-four, cher François. »
Comme si, de la sorte, on pouvait passer l’éponge sur tous les griefs accumulés au cours de l’année passée.
Il y a des accolades qui démangent ; il y a surtout des rituels qui se sont progressivement vidés de leur sens. C’est ce que Bernard Thibault, leader de la CGT a sans doute voulu exprimer en boycottant cette invitation annuelle. Quand on méprise autant « la France d’en bas » que Nicolas Sarkozy ; quand, comme lui, on cherche à noyauter tous les centres de pouvoir politiques et  publics, on ne peut pas espérer faire croire que l’on accepte le dissensus démocratique incarné par les forces syndicales. Bernard Thibault a ainsi fait un acte courageux et exemplaire. Un acte qui fera date. Il a bien fait !


                                                   Erik PANIZZA

15:41 Publié dans numéro 20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : janvier, voeux, protocole, cgt