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07/10/2013

Honte à l’Europe !

 


A force d’atermoiements, d’incapacité à se mettre au travail pour traiter du problème des migrants, les Européens par leur placidité, leur impuissance sont responsables de la dernière tragédie de Lampedusa. Ce n’est pas le premier naufrage qu’on vit à Lampedusa ! Ce n’est pas faute non plus d’avoir alerté les autorités européennes, et le Pape lui-même venu en personne dire tout le mal qu’il pensait de cette honteuse situation ! Mais non, il nous fallait à nous Européens un autre drame ! L’embarcation transportait nous dit-on 400 à 500 migrants. Aux dernières nouvelles, 200 personnes sont portées disparues, 155 ont été sauvées, 111 corps ont été retrouvés. Les chances de retrouver d’autres migrants vivants deviennent minimes  au fil des heures... Bon sang, que fait l’Europe pour mettre en place une seule et même politique migratoire ? Où sont les décisions qui devaient être prises ? Nulle part ! Sur le fond, on comprend bien que l’Italie fait de son mieux. Mais à Lampedusa, où aujourd’hui toute la misère du monde vient se noyer, il n’y a plus de place. Les morts arrivent, encore, toujours, transportés par les secours en mer. Le maire de l’île est effondré. On le serait à moins ! La tragédie de cette île, promontoire de l’Europe, pose une fois de plus la question des migrants attirés par la corne d’abondance de l’Europe. Sans politique volontariste, on risque de voir hélas se répéter de telles tragédies. 200 personnes portées disparues, 155 sauvées, 111 corps retrouvés... Même lamento répercuté hier sur toutes les chaînes et les radios ! Ce déferlement de dépêches a quelque chose d’obscène ! Dans huit jours, je le sais, on n’en parlera plus ! Enfin, jusqu’à une autre tragédie ! L’actualité avale les tragédies comme un insatiable Moloch quand elle ne les enfile pas comme des perles ! Je sais aussi que certaines âmes ne manqueront pas de dénoncer la mollesse des commissions, si compliquées et si lointaines dans les locaux européens de Bruxelles. Après le bruit, il y aura le silence. Tout reprendra son train. Chaque gouvernement déclarera être impuissant à gérer seul ce problème crucial.  Et les migrants continueront à s’échouer, morts ou vivants, sur les rivages européens !

 

                                                    Yves CARCHON