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13/03/2015

A propos de « Soumission »

 

 

Alors monsieur « où est le bec » ?

Loin de moi l’idée d’écorner votre nom, si vous me permettez un avis sur votre livre “Soumission” dont la lecture est une mine d’enseignements, surtout quand il s’agit de politique fiction.

Seulement mon entourage me soumet  cette conjecture. Ce qui n’est pas fait pour me plaire, et encore moins pour vous déplaire. Car voilà, il semblerait que dans votre chronologie, vous retardez le dénouement jusqu’en 2022. Et pourquoi diable 2022 - juste après le second quinquennat de qui vous savez - ! Vous n’y croyez tout de même pas.

Je pense - et je ne suis pas le seul - que le vers est déjà dans le fruit.  Alors à quoi bon remettre au lendemain ce qui peut être acquis dès 2017 ?

Attendre plus longtemps serait inutile et, comme vous le dites si bien, l’option musulmane espère et attend un homme providentiel. Je n’ai aucune prétention à vous renvoyer à vos chères études.  Donc je ne vous apprendrai rien en vous citant IBN KHALDOUN (qui a si bien résumé la question pour l’ensemble des  musulmans) en faisant le constat que voici :

“Les Arabes se mis d’accord une fois pour toutes pour ne jamais être d’accord.”  

Ce n’est  pas une utopie de croire que ce changement attendu est imminent, et même plus tôt que vous ne le croyez. Bien avant ce Mohamed Ben Abbes tapi dans l’ombre et qui attend son heure de gloire.

Permettez-moi cette digression, moi qui ne suis pas un fin gourmet. Si je vous disais qu’au moment du dessert mon choix est fait entre la poire et le fromage. C’est le camembert qui sera l’objet de mon choix et vous allez voir la subtilité de ma démonstration. 

Car le couteau à la main, j’en sacrifie plus de la moitié  - 60%, pour être exact-.  Me reste t’il, dès lors,  une portion incongrue à partager avec mes voisins de table ? Je vois déjà quelques calculateurs machiavéliques, adeptes du « ni-ni » qui, voyant leur part toute petite, vont miser sur un avenir très proche. Je donne un peu de fromage à ces renards et à moi la promesse d’un secrétariat d’état, voire d’un maroquin.

L’essentiel n’est il pas d’avoir un pied dans l’exécutif ? Nous ceindrons ensuite  un bandeau,  tel une écharpe tricolore, à l’image de celui qui, même par procuration, deviendra le père de la nation.  Et à dater de ce jour-là,  il n’y aura plus de Front - puisque  dorénavant ils revendiqueront la France.

Croyez- vous que les lois de Vichy soient enterrées définitivement et que l’on ne puisse plus les exhumer ? La chasse aux sorcières sera vite ouverte et il va sans dire que les emplois « nobles » seront réquisitionnés. Pas d’étoile jaune  -on s’en passera -  mais un autre logo coloré. Des couleurs, vous en verrez de toute sorte et je peux aller encore plus loin : les basanés, les métèques et autres  bi-nationaux se verront offrir le retour au bled. Après tout, n’est-ce pas déjà leur choix ? Même les opposants seront sommés de prouver que leur origine n’est pas le fruit d’un métissage.

La belle affaire que voilà !

Voilà monsieur « où est le bec ». Vous ne lirez sans doute jamais ma petite prose mais si l’occasion s’en présentait, sachez que moi aussi, en éternel optimiste, j’ai fait un rêve  à la manière de Martin Luther King. C’est celui d’un pays où mes compatriotes, au moment de faire leur devoir civique, n’aient pas la tentation d’aller à la pêche. Car tout de même 60%,  ça fait déjà une sacrée majorité.

Alors ni 2017 ni 2022. Je veux croire que le peuple de France retient les leçons du passé et que plus jamais ce ne soit qu’une hypothèse.

Je vous remercie de m’avoir fait découvrir Joris Karl Huysmans. Je m’en vais de ce pas acheter et lire “A rebours”,  plutôt que de m’attarder sur votre vision pessimiste.          

 

                       Rachid

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