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21/10/2011

Le Pont d’Arcole

 

                                      

 

Doit-on être satisfait de voir la Droite reprendre du poil de la bête face à la grande leçon démocratique que lui a infligé le PS ? Oui, si elle ne tombe pas dans la démagogie facile et outrancière, non si elle doit prendre à son compte les flèches qu’Aubry a décochées à l’olympien Hollande. L’effet de ces primaires de par certains débordements risque de revenir en boomerang dans le camp socialiste et donner de Hollande une image peu flatteuse. La Droite s’emploie à circonscrire l’impétrant à la Présidence dans un rôle de chiffe molle, caricature qui risque de lui porter grand tort s’il n’y prend garde. Les mots sont importants ; Hollande doit démontrer sans trop attendre qu’il est un homme ferme, qu’il peut trancher sans être inféodé à quelque sensibilité fût-elle de son camp, montrer sous l’apparente jovialité qui est la sienne qu’il peut être sérieux, autoritaire et bourré d’ambitions. Ambitions pour la France bien sûr. Je ne suis pas stratège en communication mais il serait urgent qu’Hollande peaufine son image d’opposant à Sarkozy en ferraillant avec ce Président comme Mitterrand jadis piquait De Gaulle au vif. On n’assied pas une autorité naturelle sans combattre inlassablement l’adversaire. Une fois qu’il sera regardé comme un danger par une Droite qui jusqu’ici est goguenarde, une fois que les Français reconnaîtront en lui l’Opposant légitime au régime sarkozyste, alors le rassemblement qu’il appelle de ses vœux se fera de lui-même. On peut même penser qu’il ne manquera pas un bouton de guêtre dans ses rangs, qu’aucune tête ne dépassera (à part la sienne) pour freiner son élan. On peut surtout imaginer qu’Hollande, pris dans l’effervescence de la campagne, se révélera un grand chef, un tribun inspiré, ne ménageant pas ses coups. Pour l’heure, Hollande et ses amis fourbissent leurs armes rue de Solférino. Nous ne sommes pas encore au Pont d’Arcole mais nous sentons déjà le vent tourner ! Même un nouveau papa ravi ne saurait arrêter la marche du soldat Hollande vers le pouvoir !

 

Yves CARCHON

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