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04/01/2006

Le Franc-Tireur

( feuille d’opinions à parution irrégulière)

« le conflit est le père du monde »
Héraclite

Edito



Une nouvelle feuille d’opinions à Marseille, pour quoi faire ? Est-ce que les étals des kiosques et autres lieux de dépots n’abondent pas déjà en publications de toutes sortes ? Quiconque, pris sous cette avalanche de papier imprimé, aurait le désir fou de lire tout, ligne par ligne, serait menacé d’ophtalmie et d’épuisement nerveux à court terme. Donc, entre les quotidiens payants et gratuits, les revues politiques et culturelles, ou même les fanzines, que peut encore demander le peuple ?
Ces questions-là, vous pouvez croire que nous les avons longtemps retournées. Et nous sommes ainsi revenus à cette évidence que tout n’est pas dit – que tout ne peut pas être dit – dans les journaux, même avec l’aide d’Internet. Précisément, ce qui fait information, après un long processus de filtration, ne représente qu’un petit et pâle reflet de la vie du monde. Et quasiment rien de ce qui se passe dans les têtes des individus à qui sont destinées toutes ces productions verbeuses et plus ou moins consensuelles. Qui croit encore à l’objectivité de la presse ? Qui croit encore à sa liberté ? Pas nous, en tous les cas.
Les conséquences de tout cela s’imposent d’elles-mêmes. Parce que nous pensons que dans une démocratie, la majorité silencieuse n’est pas vouée à le demeurer éternellement ; parce que nous en avons marre que dans le mot « concitoyens », seule la première syllabe soit vraiment prise en compte par ceux qui nous gouvernent d’une façon ou d’une autre, nous voulons, avec le Franc-Tireur vous proposer un petit espace de libre parole. Un espace où chacun pourra lâcher en quelques lignes la bride à sa subjectivité, donner à lire et à méditer ses frustrations ou ses espérances. Un espace encore étroit comme un berceau mais qui n’aspire qu’à s’accroître et à vous faire entendre dans le débat public. Si vous croyez, comme nous, que le jeu en vaut la chandelle électrique et ses pixels. Evidemment, tout soutien financier, aussi modeste soit-il, sera le bienvenu.
A part ça, tout va bien en 2006. Nous vous la souhaitons bonne et heureuse.

Bruno DA CAPO

11:25 Publié dans Numéro 1 | Lien permanent | Commentaires (0)

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