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08/07/2016

Bruissements (65)

 

 

Autriche : En mai dernier, tous les regards étaient tournés vers l’Autriche. Norbert Höfer, le candidat d’extrême-droite, allait-il accéder à la présidence du pays ? Ce fut, néanmoins, son rival, l’écologiste Alexander van Der Bellen qui l’emporta in-extrémis avec 50,3% des suffrages exprimés. Mais voilà, après enquête, la Cour Constitutionnelle autrichienne a invalidé, le 1er juillet, le résultat de ces élections pour de supposées irrégularités. Les deux rivaux vont donc se présenter à nouveau devant les électeurs. Y aura-t’il, une nouvelle fois, un sursaut démocrate ? Réponse le dimanche 2 octobre au soir.

 

 Hongrie : c’est aussi le 2 octobre prochain que le chef du gouvernement hongrois Viktor Orban a choisi pour lancer son référendum sur la révision des  quotas d’immigrés dans son pays. Un scrutin qui s’annonce sans surprise, tellement les hongrois tiennent à leurs repères ethniques. Ici on ne veut plus entendre parler de la solidarité entre les états membres. Quant à la Slovénie, elle envisage aussi un référendum pour rester ou non dans l’UE et, conséquemment, dans l’OTAN. Voilà deux répercussions du séisme provoqué par le Brexit anglais en Europe. C’est Poutine, au Kremlin, qui doit se frotter les mains.

 

 OTAN : C’est à Varsovie que les pays membres de l’UE se sont donné rendez-vous, cette semaine, pour un nouveau sommet de l’OTAN. Car si pour certains états la menace vient du sud, avec le terrorisme islamique, pour d’autres, comme la Pologne et les pays baltes, elle viendrait plutôt de l’est, de la Russie exactement. En cause la politique un peu trop agressive de Poutine vis-à-vis de ses voisins immédiats - comme la Géorgie et l’Ukraine -, ces dernières années. Aussi, les pays qui ont des frontières communes avec la Russie commencent à s’inquiéter. Car personne, ici, ne veut revivre le traumatisme des années 40.  D’où des demandes d’aide à l’OTAN, jugée plus solide que les maigres forces de défense européennes pour parer à une telle éventualité. D’ores et déjà, quatre bataillons multi-nationaux vont être déployés aux frontières de pays baltes et de la Russie. De quoi faire monter la pression plutôt que de la faire retomber. Car ce ne sont pas quelques milliers d’hommes qui pourraient empêcher une invasion russe en Europe de l’est si le Kremlin la décidait. Dans cette affaire, l’argument économique reste autrement plus dissuasif.

 

 Nantes : Depuis quelques mois les casseurs s’en donnent à cœur-joie et leurs projectiles n’épargnent pas – loin de là ! – les permanences des partis politiques. Celles du PS sont particulièrement visées, tellement la politique gouvernementale est devenue impopulaire. Aussi, pour prévenir d’éventuelles attaques, par manque d’effectifs policiers mobilisés ailleurs, le PS a annoncé l’ajournement de son université d’été qui devait se tenir à Nantes. En fait, il y en aura une, mais de portée seulement locale. Une première dans un pays comme la France, ce qui a fait les gorges chaudes de l’opposition. Mais, comme on dit, rira bien qui rira le dernier.

 

 Hulot : Pressenti par les écologistes pour être leur candidat à la prochaine présidentielle, Nicolas Hulot, l’ex-globe-trotter de la télévision française, a finalement jeté l’éponge. Il estime, en effet, ne pas être l’homme de la situation. Mais qui ne sait qu’il a encore le désagréable souvenir d’une première tentative avortée en 2011, lors de la primaire des Verts? Mieux vaut, dans ce cas, se mettre en vacance de la politique et garder son indépendance. Reste que son refus – lucide – détonne dans le paysage politique français où tant de gens (encore moins compétents que lui) rêvent d’un destin présidentiel.

 

Plastiques : Nous avons tous en mémoire les images de cette masse énorme de  plastiques agglutinés qui dérivait quelque part sur le Pacifique. Car ce matériau a une durée de dégradation qui court sur plusieurs siècles. Pour lutter contre cette autre forme de pollution, le gouvernement a décidé, depuis le 1er juillet, d’interdire les sacs plastiques dans les grandes surfaces. Ou plutôt d’interdire leur gratuité, car on pourra toujours en acheter. A chacun de se doter de son contenant  réutilisable pour faire ses courses. Du reste, certaines enseignes – comme U – avaient anticipé de plusieurs mois cette  nécessaire mesure. Cela va bousculer un peu nos habitudes de consommateurs, mais c’est quand même une bonne chose pour la planète. Une question cependant : que faire  de tous les sacs plastiques qui restent en circulation ?

 

Erik PANIZZA