07/06/2012
Pour DSK
Ah ! Ils le font chier depuis un an, Dominique. Ils le font chier, tous ces pisses-froid, ces culs-serrés, ces pimbêches qui n’ont qu’un gode pour s’astiquer la barquette. Et ils me font chier aussi, ces puritains envieux qui inventent des délits pour mieux l’enfoncer. Proxénétisme, viol en réunion aggravé : et puis quoi encore, pour requalifier une simple partouze ? Pourquoi pas, à bien chercher, une petite affaire de détournement de mineure, voire de pédophilie ? Pourquoi pas une virée en Thaïlande, comme l’autre tarlouze de la culture quand il voulait griller sa nouille.
Parce que Dominique, lui au moins, il nique. C’est un bouc, un taureau, un étalon. Faut que ça gicle, faut que ça sorte. Il baise tout ce qui passe et qui porte une jupe et ça les emmerde, tous ces frustrés, tous ces châtrés. Ils voudraient bien mais ils peuvent point, monsieur le curé. Alors, de dépit, quand ils en tiennent un comme lui, ils se vengent, ils le saquent, ils le brisent. Et moi, ça commence à me les briser menu. Et moi, je dis que c’est un lynchage juridique et médiatique. Foutez-lui la paix, à la fin ! Passe encore qu’au pays de Jefferson et de Lincoln, on ne puisse plus se faire sucer par une grosse soubrette noire. Mais en France, madame, au pays de Rabelais, de Sade, de Félix Faure, de François Mitterrand, ne plus pouvoir s’envoyer quelques putes sans se faire traiter de proxénète, c’est-y pas un scandale, ça ? Des putes, ai-je dit, mais peut-être pas. Il est tellement beau mec, Dominique. Et puis, de toutes les façons, c’était pas lui qui payait. Parce que quand, sur le coup de minuit, vous trouvez dans votre chambre, une blonde du style 90-60-90, vous allez quand même pas lui demander si elle est fichée à la brigade des mœurs. Vous passez une capote et vous l’enfilez, un coup devant un coup derrière. C’est là, je crois, la moindre des politesses et il est poli avec les dames, Dominique. Il ne manque jamais de leur rendre ses hommages. Et c’est pour ça qu’on l’accuse de leur faire subir les derniers outrages. C’est pour ça que même ses vieux potes de la rue de Solférino l’évitent ou se détournent de lui. Belle morale ! Tas de faux-culs !
Putain ! On a perdu, avec DSK, un drôle de président. Lui, il aurait su redresser la France, redresser le moral et la bite des Français. Avec lui, abolie l’ignoble loi Marthe Richard, abolies la loi Sarkozy sur le racolage passif, la pénalisation des clients et toutes ces conneries de la droite. Des bordels auraient ressurgi au cœur de nos villes. Des bordels à l’ancienne, des bordels comme en Espagne. Et comme c’est un bon socialiste, il aurait certainement instauré deux ou trois jours de gratuité totale par an. Pour que le peuple de France puisse baiser sans compter, à l’image de son chef. Putain ! Il aurait su relancer la machine économique par la croissance de l’économie libidinale. Il en aurait créé des emplois pour toutes celles qui sortent du système scolaire sans diplôme ; des emplois autrement plus juteux pour elles qu’aide-ménagère ou caissière de supermarché. Oui, on est passé à côté d’une grande présidence, d’une nouvelle révolution. Au lieu de ça, on a gagné un président rondouillard, sentimental et monogame. Un président qui veut la parité, la justice, le bonheur de tous les Français. Un président aussi normal qu’un pasteur des Cévennes, quand on aurait pu avoir une bête de sexe, une double tête à la tête du pays.
Et vous voulez, après ça, que je me taise ? Que je n’en veuille pas à tous ceux qui ont comploté à sa perte. A tous ceux qui m’ont privé de MON candidat, le seul qui portait l’espoir du renouveau érotique de la France.
Reviens, Dominique, Reviens !
Mister SHAKE
ndlr : les idées et le ton de cet article ne reflètent pas ceux de la rédaction du Franc-Tireur marseillais. Mais nous le publions quand même, fidèles à notre éthique de libre parole.
13:15 Publié dans numéro 10 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : dsk, pimbêches, châtrés, proxénète