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01/08/2012

Le revers de la médaille

 


 

 

 

Si l’on en croit les infos qui nous sont données depuis plusieurs jours, nous surfons sur deux réalités : d’un côté, les Jeux Olympiques et leur long cortège de parades, de l’autre, la Syrie et son défilé macabre de tueurs. Quand on télescope les images, on ne peut que s’étonner qu’on puisse vivre en un tel monde. A Londres, on exalte la beauté, la santé et la force du corps humain. On souligne l’esprit sportif et les grands préceptes de Coubertin. Grands et respectables préceptes ! En Syrie, hélas, on persécute, tue et avilit les corps. On se moque bien des médaillés et des podiums ! On est arrivé au paroxysme de la violence et de la haine. C’est à qui, de l’armée régulière syrienne ou des insurgés, aura le dernier carré d’immeubles... Ici on amorce une sorte d’idéal, à travers le sport, de ce qui pourrait être un monde réconcilié ; là se joue et s’exacerbe une pitoyable et assassine guerre civile livrée à elle-même et à ses démons. Pas d’arbitre hélas, en Syrie ! Les puissances, tout à leurs Jeux, s’en lavent les mains. Qui a dit que l’important était de participer ? Mais participer à quoi, au juste ? Aux dernières palinodies de nos augustes dirigeants qui partent en vacances, dont Hollande, qui serait bien inspiré de hausser la voix dans le sourd autant qu’aveugle concert des Nations qui préfère entendre le doux refrain des Olympiades que le long calvaire d’un peuple qui agonise. Je sais qu’une médaille gagnée ici et là peut remplir d’orgueil plus d’un. Mais il y a toujours un revers de la médaille : les jeux du cirque ne peuvent à eux seuls nous faire oublier la détresse du monde.


                                                 Yves CARCHON