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07/07/2014

Les larmes d’Achille

                     

 

La France ne sera donc pas en demi-finale. Dommage. Notre équipe n’a pourtant pas démérité. 1 but pour l’Allemagne. Contre cette Mannschaft, qui n’a pas réellement brillé mais a su jouer utile et réaliste, les Bleus auraient pu tirer leur épingle du jeu en jouant plus en finesse. On ne manquait pas de bons joueurs, ni d’un bon coaching. La fraîcheur de cette jeune équipe faisait présager un beau parcours. L’inventivité aussi. Mais les dieux ont décidé de la défaite française. Le fatum a encore frappé ! Quand je parle de fatum, je pense à cette fin de match où Antoine Griezmann était en larmes. Un héros en somme, un jeune homme prometteur. Comme Achille sur le champ de bataille, il pleurait les larmes de son corps. La guerre de Troie du ballon rond est friande d’images. Les ralentis du dernier but qu’on nous repasse en boucle. La clameur des tribunes qu’un travelling balaie. Les jeux du cirque ne sont pas loin, mais sans les morts : encore qu’un pénalty puisse être, pour une équipe, une mort subite. Au moins, même si on perd un match capital sur le terrain, on ne passe pas une presque nuit en garde à vue. Achille a tout loisir d’aller panser ses plaies. Requinqué, il sera là pour d’autres matches, d’autres victoires et pourquoi pas une finale en Coupe du Monde ! Le politique, lui, quand il est mis en examen, doit s’armer de courage et interroger la Pythie sur son proche avenir.

 

                                        Yves CARCHON