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11/03/2011

Kadhafi, un mamamouchi sanguinaire



Kadhafi, le Mamamouchi qui plantait sa tente dans le gai Paris il y a peu et qui était reçu avec les tous salamalecs par Sarkozy, a décidé de mater son bon peuple. Pas avec des canons à eau, mais à balles réelles et avec tanks et avions de combat (armes que d’ailleurs nous lui avons vendues). L’Europe s’en émeut, et Sarkozy en tête, prêt à prendre contact avec les insurgés. Au fait, pour faire quoi : tenter une intervention en Lybie qui deviendrait une nouvelle Irak ? Les toutes dernières nouvelles sont loin d’être très bonnes. Les Américains misent plutôt sur un sursaut de Kadhafi qui reprendrait déjà les choses en mains. Et, s’il y a guerre civile, on peut hélas tout imaginer. Une partition, une Lybie coupée en deux comme jadis le Pakistan et l’Inde. En attendant, il y a massacres et bain de sang. Comme hier avec Ben Ali, Moubarak et tant d’autres, il faut une fois de plus admettre qu’en jouant au plus malin nous avons aidé et conforté le régime de Kadhafi. Que la real politique mène aux pires drames. Qu’on ne peut mener de politique sans éthique. Que nous, les champions de la démocratie, ne vivons libres et gavés que parce qu’on favorise ici ou là des dictatures qui oppriment des peuples, mais servent nos intérêts. Aujourd’hui, nous voilà bien marris et secrètement bien honteux. Ce Kadhafi que l’on considérait bienveillamment comme un Mamamouchi sorti droit de Molière, ce dictateur que l’on trouvait très cinématographique, est en fait un pervers sanguinaire prêt au pire, y compris à exterminer son peuple et à brûler tout son pétrole à la manière démente d’un Néron ou d’un Hitler. Nous voilà beau ! Car il y a le pétrole qui préoccupe nos têtes pensantes, plus que le vrai souci de sauver les Libyens du massacre. Derrière nos masques de tartuffes se cache toujours notre incroyable cupidité. Il n’y a que nous pour entonner l’hypocrite chant de la démocratie quand nos intérêts sont en cause !

 

                                                 Yves CARCHON