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19/09/2011

AGORA DU PS

 

 

 

 


 

Qui ricane à propos des primaires du PS ? Les sceptiques, les grognons et bien sûr l’UMP. A tort, car le parti du président devrait plutôt s’en inspirer...C’est là un exercice de saine démocratie dont on ne peut que féliciter le PS, à commencer par Montebourg qui a été l’ordonnateur de ce projet. Les présentations ont eu lieu dans un premier « débat ». Les guillemets s’imposent car il n’y eut pas à proprement parler de passes d’armes. Et c‘est tant mieux. La crise et le gouffre abyssal de la dette étaient au centre de toutes les préoccupations des candidats. En écoutant Baylet, Aubry, Hollande, Valls, Ségolène – excepté Montebourg – on se disait que notre gauche avait effectué enfin sa mue et qu’elle ne ferait plus dans les dépenses et dans la surenchère sociale. D’une certaine façon, même s’il n’était pas là, la ligne DSK a donc pris l’ascendant. Réalisme, prise en compte du réel, ce qui ne veut pas dire qu’il faut abandonner une plus juste répartition des biens par un impôt plus équitable ou même remiser crédos et idéaux sociaux plus ambitieux. Cette gauche libérale-sociale semble aujourd’hui en bon ordre de marche et sur la même ligne, même si, ici ou là, des différences demeurent (traitement  du chômage, sortie ou non du nucléaire...). Pour ma part, j’étais plutôt content d’apprendre et d’assister presque en direct à cette bonne nouvelle. On me dira qu’il ne s’agissait là que de jeux de miroir, que l’agora PS n’est qu’un attrape-couillons. Que ne dirait-on pas quand on macère dans le marasme et l’autopunition ? Sans être dupe des masques qui font du monde politique un éternel carnaval, je crois tout au contraire qu’en l’occurrence quelque chose a eu lieu du côté de la Gauche : non seulement elle parle d’un même ton (en attendant d’une même voix) mais elle s’est convaincue qu’elle était prête, - capable surtout - de prendre le pouvoir. A elle de nous convaincre, par l’intermédiaire du leader qu’on lui aura choisi, si son programme tient bien la route et si l’espoir a des chances de renaître après cinq longues années de sarkozysme.

 

                                                       Yves Carchon