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22/10/2012

Vincent, Jean-Marc, Cécile et les autres

 


Beaucoup de flottements dans ce nouveau gouvernement ! Beaucoup de couacs aussi ! Un ministre de la République peut-il parler à titre personnel ? C’est ce que dit, prétend Vincent Peillon, ministre de l’Education Nationale après avoir dû avaler une couleuvre, sermonné par Ayrault, et rentrer dans le rang. Philosophe de formation, il aurait dû penser que l’homo politicus n’est pas à proprement parler un individu libre. Même les sénateurs grecs étaient prudents quand ils parlaient dans l’agora ! L’homme politique – et a fortiori un ministre - se doit de suivre la doxa de son camp, sans barguigner, au risque de créer la confusion et beaucoup d’illisibilité dans l’action gouvernementale. Sur le fond, on est bien sûr d’accord ou non avec Peillon. Ce qui pose problème quand on est à ce rang, c’est qu’en affichant sa propre opinion on engage du coup la parole de l’Etat et donc du président élu. Ce qui est de rigueur, voire un devoir pour qui est citoyen, doit être tenu en laisse pour qui est au service d’une politique. Ou alors, comme disait Chevènement : ...on démissionne ! ». Démissionner, c’est ce que fit le Che à une ou deux reprises. Heureux temps ! Qu’on se rassure : Vincent Peillon n’en est pas là. Mais on voit bien qu’il y a – hélas – ici et là, un peu d’amateurisme autour d’Hollande et que Jean-Marc a du mal à canaliser tout ce monde. Dommage ! Cela dit, je préfère un Peillon à une Cécile Duflot se refusant de se positionner sur le traité européen... Tout cela dira-t-on n’est bien sûr que broutilles. C’est vrai. Mais qui nous dit que les broutilles ne révèlent pas parfois avec plus d’acuité les pas-de-deux de la politique nationale ?

 

 

                                                  Yves CARCHON