10/12/2018
Les Gilets jaunes sur le Vieux Port
D’après les différents commentateurs, ça devait être un week-end tranquille à Paris comme en province. Les gilets jaunes, par les voix de leurs représentants autoproclamés, avaient commencé à discuter avec le chef de l’exécutif à Paris. L’abandon, quelques jours plus tôt, de la nouvelle taxe sur le diesel était en soi incitative au dialogue. Mais chacun se doutait bien qu’ils ne comptaient pas en rester là. Samedi soir 8 décembre, on sait comment ce premier rapprochement s’est terminé à Paris et à Bordeaux.
A Marseille, ce samedi après-midi, ce ne fut pas particulièrement paisible, non plus. Sur le Vieux Port, ils étaient encore 2000 à venir faire entendre leurs doléances. Face à eux la police avait bloqué les rues adjacentes et une partie de la Canebière. La tension des flics était palpable et on sentait bien que ça pouvait dégénérer à tout moment. Ce qui ne manqua pas de se produire avec des grenades lacrymogènes envoyées sur les manifestants sitôt qu’ils se rapprochèrent peu trop du dispositif de sécurité. L’air en fut rapidement empuanti et, le vent aidant, la fumée piquante comme du poivre atteignît vite les passants à l’arrière. Un peu plus loin, on vit des policiers charger des jeunes, le flashball prêt à l’emploi. Bref : l’ambiance était à la guérilla urbaine. De quoi faire regretter la foire aux santons et les effluves de barbapapa habituels en cette saison. Au fait, il devait y avoir aussi une marche pour le climat en partance du Vieux Port, ce jour-là. Mais de ces autres manifestants, on a perdu rapidement la trace
Jacques Lucchesi (photos : Josiane Franceschi)
17:43 Publié dans numéro 18 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vieux port, gilets jaunes, police, guérilla
07/12/2012
Notre Dame d’Hollande
Décidément François Hollande a des problèmes avec les dames ! Après l’impétueuse Ségolène et la tweeteuse Valérie, voilà qu’une autre dame fait des siennes : Notre dame des Landes, pour ne pas la nommer ! Avec un orgueilleux Premier Ministre qui veut absolument déménager son ayrault-port ! On pourrait en sourire...L’ennui, c’est que dans cette triste affaire notre gouvernement est mal barré. Certains parlent d’un nouveau Larzac... Les écolos sont contre – et dieu sait si, à Nantes, l’écologie a fait florès ! La Gauche a dû lâcher ses CRS, bouter à coup de bulldozers les opposants à ce projet tant contesté. Le peu d’images qu’on en a vu faisait désordre...Pourtant, passer en force serait absurde. Ce que je crains, c’est que l’affaire soit avant tout une affaire personnelle. Braver Ayrault, c’est le remettre en cause sur sa terre d’élection. Qu’il se raidisse et le voilà contraint à être confronté à des désordres, des contretemps et beaucoup de soucis, bref à une longue guérilla dont il ne peut sortir vainqueur. Apparemment, les choses sont très mal engagées pour le gouvernement. Si j’étais président, je me garderais doublement de mes amis écologistes. Ils n’ont pas oublié qu’il avait déclaré (en manquant de prudence) qu’il n’avait pas besoin de leur apport pour gouverner. Ce sont des phrases qu’on n’oublie pas, d’autant quand elles sont prononcées au lendemain d’une victoire où chaque voix avait compté.
Yves CARCHON
15:14 Publié dans numéro 10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ayrault-port, guerilla, bulldozzers, écologistes