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23/01/2012

Atermoiements de campagne


Qui peut dire aujourd’hui qui sera au deuxième tour de l’élection présidentielle ? Personne. Sarkozy est aujourd’hui au plus bas mais pas encore candidat. Son quinquennat lui pèsera. Il a accumulé des haines, y compris et surtout dans son camp. Les déçus sont nombreux. Mélenchon, quant à lui, fait un malheur parce qu’il incarne la gauche pure et dure telle qu’on l’a connue durant les jours glorieux du PCF. Un parfum du passé qui séduira plus d’un. Il dit pourtant vouloir se rallier à Hollande...après le premier tour. La campagne de Joly ne prend pas. Il ne suffit pas de proclamer des choses justes pour être entendu. Hollande, de son côté, piétine. Il n’est pas mou : il est évanescent. On votera sans doute pour lui mais sans élan. Restent Bayrou et Marine Le Pen qui tous les deux s’en prennent à l’UMPS. Ils montent l’un et l’autre dans les intentions de vote. Ils répondent tous les deux à une lassitude : celle d’une majorité de gens qui n’ont plus foi dans les dirigeants de droite comme de gauche, qui cherchent une autre voie sans trop savoir laquelle. On peut miser que l’un des deux sera au deuxième tour car tout va se jouer serré au premier tour. Sarkozy, Hollande, Bayrou, Le Pen tourneront autour des 18-20 %. Il est à craindre que les sirènes du Front rameutent, que Mélenchon fasse du dégât dans le camp hollandais. Bayrou de même devra trancher entre la droite et la gauche s’il n’atteint pas le deuxième tour. La politique, comme on voit, est un peu comme l’amour. On se hait, se déteste, s’affronte sans être sûr qu’on n’aura pas besoin de l’autre le lendemain. D’où les chassés-croisés, les doutes et les évitements, les alliances improbables et quelquefois contre nature... Gageons que nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises !

                                           Yves CARCHON