Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/09/2015

L’honneur est sauf

 

Une cinquantaine de réfugiés syriens vient d’arriver à la base nautique de Cergy-Pontoise, il y a un jour, arrivée orchestrée (mise en scène ?) sous l’œil voyeur des caméras de toutes les chaînes télé. Tant mieux ! Il était temps ! L’image du jeune Aylan, mort sur une plage turque, avait ému les gens du monde entier. Enfin, pas tous les gens. Il n’est que d’écouter Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen ou même Arno Klarsfeld pour se convaincre du contraire… Je ne parle pas d’autres Français qu’on dit « moyens » qui sont bien loin d’applaudir à deux mains, sans que ceux-ci ne votent pour autant Front National… Hollande, sortant enfin de sa réserve, avec un Valls à nouveau offensif, nous a promis de recevoir 24 000 réfugiés dans les deux ans à venir. Juré, promis. Espérons qu’il tiendra sa promesse ! La France s’est donc réveillée ? Oui, mais un peu à contretemps ! Est-ce pour répondre à l’affront qu’Angela, fine mouche et politique dans l’âme, a fait à « la patrie des droits de l’Homme ? » Peut-être : la France adore faire la leçon au monde entier mais elle n’apprécie pas qu’on la lui fasse, même à moitié. Il semble qu’en haut lieu se soit produit un regrettable retard à l’allumage. Enfin, l’honneur est sauf : nos premiers réfugiés iront dormir dans les dortoirs du centre pour stages et colonies de vacances. D’autres sont attendus. La France s’organise. On sait que sous des dehors frustes et malgré les sondages (à la con ?), une majorité de Français est prête à s’investir dans cet accueil, pour peu bien sûr que les sirènes obscènes des Républicains et celles nauséabondes du FN ne les harcèlent pas en leur montrant l’épouvantail du délitement de la France. Il serait temps qu’à droite on fasse taire Sarkozy, dangereux dans ses dires et à ce point irresponsable qu’il a comme oublié l’histoire de sa famille !

 

                     Yves CARCHON