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09/10/2014

Venise, what else ?

                    

 

 

Pour un beau mariage, ce fût un beau mariage. De quoi rendre jaloux William et Kate, les héritiers de la couronne anglaise. Pensez donc ! Trois jours de fête à Venise, avec 136 invités triés sur le volet. Etaient présents, à cette occasion, Brad Pitt et Angelina Jolie, Bono, Cindy Crawford et son époux, Matt Damon, Bill Murray  et même l’ancien maire de Rome, Walter Veltroni : car il fallait bien un édile  pour célébrer officiellement ce mariage.

Il est vrai que les mariés n’étaient pas n’importe qui. George Clooney, le célibataire jusqu’ici le plus convoité de la planète, unissait son destin à l’avocate anglo-libanaise Amal Amaluddin. Une première pour la star de 53 ans qui n’a pas, pour la circonstance,  lésiné à la dépense (on parle d’une facture globale de 13 millions de dollars). Voilà le beau George enfin casé, ce qui est nécessaire aux Etats-Unis quand on a – quoiqu’il en dise – des ambitions politiques.

Il n’empêche : ces réjouissances dignes d’un roi cadrent mal avec le démocrate estampillé qu’est Clooney.  Un homme de gauche, sensibilisé à la misère du monde (on se souvient de son voyage au Darfour), mais qui retient une ville entière pour lui et ses amis, cela n’a rien, convenons-en, de très démocratique. Durant ces trois jours, entre le 26 et le 29 septembre, les canaux de la cité des doges ont été fermés au public et aux pêcheurs. A-t’il un instant pensé à ceux que son mariage a empêché de travailler ? A-t’il pensé à tous ces couples anonymes qui avaient prévu, durant ce week-end-là, de venir à Venise pour roucouler en amoureux et qui ont trouvé une ville fermée pour cause de jet-set hollywoodienne ? Quand bien même ils auraient été dédommagés pour ces désagréments, ce mariage pharaonique jette une ombre sur les convictions politiques et l'engagement humanitaire  publiquement affichés de la star.

 

 

                         Erik PANIZZA  

05/11/2012

What else ?

 

                       

La campagne d’Obama qu’on croyait en perte de vitesse a repris du poil de la bête. Et ce, grâce à Sandy. Merci Sandy ! Enfin, non pour la catastrophe, les morts et sinistrés du New Jersey, ça va de soi ! Ni même pour les dégâts nombreux et toutes les misères qui en découlent. Merci d’avoir remis Barack en selle ! En quelques heures, on a vu le Grand Capitaine mener de main de maître la crise provoquée par la tempête. On l’a vu compatir, écouter, parler à ses concitoyens comme il sait seul le faire. C’est bien sûr du grand art, une technique éprouvée. Mais on ne peut que saluer le professionnalisme de Barack. Voilà un gars qui sans ambages monte au créneau et prend les choses en mains ! Il y a en lui tant d’empathie pour les gens sinistrés qu’on ne peut s’empêcher de penser qu’il tient là le rôle de sa vie. Clooney, l’un des soutiens du clan Barack et qui n’est pas franchement mauvais en qualité d’acteur, est enfoncé. What else ? Vas-y Barack ! Ne te laisse pas semer dans les sondages par le « représentant de commerce » Romney ! Joue-la mimique Actor’s studio ! Fais-nous ton show ! N’oublie pas que ta compassion est passée au laser par des millions de spectateurs ! J’arrête là, car dire que l’élection à la présidentielle dans un pays comme les Etats-Unis tient trop souvent du cirque médiatique est un truisme. Où se niche donc la démocratie dans cet étrange barnum qui n’existerait pas sans des tonnes d’argent ? Et qui l’emportera : les programmes des deux candidats ou les images qu’ils laisseront sur les rétines ? Je vous le donne en mille ! Il y a huit jours, Obama était encore au plus bas, talonné par Romney... Voilà qu’une tempête lui sauve mise ! Tant mieux ! Car pour moi il est clair que si j’étais américain, j’irais voter avec en tête la scène où le héros Barack enlace une mamie défaite par la tempête et qu’on le voit – en gros plan sur l’écran – réellement affecté et en état total compassionnel. Nul doute, plus j’y pense, plus je me dis qu’il sera réélu. Comme quoi une élection parfois ne tient à rien...J’en suis pourtant ravi, même si Barack l’emporte grâce à Borée et Neptune !

 

                                                    Yves CARCHON