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28/08/2018

    Nicolas Hulot jette l’éponge

               

 

 Nicolas Hulot a donc décidé, ce matin, de quitter le poste de ministre de l’écologie et du développement durable qu’il occupait depuis juin 2017. A part Benjamin Griveaux, sa décision n’aura vraiment surpris personne, tellement il était en décalage avec l’orientation libérale prise par le gouvernement Philippe. Sa situation était comparable à celle d’un cavalier de rodéo : la question n’est pas de savoir s’il tombera ou restera en selle mais à quel moment il chutera.

 

C’est chose faite et, comme on s’en doute, l’annonce un peu avant des cadeaux gouvernementaux accordés aux chasseurs (diminution de moitié du prix du permis de chasse, extension des périodes de chasse aux mois de reproduction des oiseaux) a dû être pour quelque chose dans l’annonce de son départ. D’ailleurs, beaucoup se demandent comment l’ex-animateur d’Ushuaïa a pu rester 15 mois dans un gouvernement aussi peu préoccupé par les questions écologiques. Son bilan est évidemment très en dessous des espérances que sa nomination avait fait naître. Car hormis une petite avancée sur la fiscalité du diesel, tous les sujets sensibles – glyphosate, extraction d’hydrocarbures sur le sol français, perturbateurs endocriniens, Nutri-score – restent en suspens, bloqués par le poids des lobbies et les ukases de Bruxelles. Et c’est sans rien dire du nucléaire civil (que Hulot avait voulu ramener à 50% dans la production d’électricité nationale), puisqu’aucune centrale, même les plus vétustes comme celle de Fessenheim, n’a toujours pas été fermée.

 

 On saura assez vite le nom de son successeur et cela n’a, du reste, aucune importance. Car, d’où qu’il vienne, on sait qu’il sera pour les trois années à venir soumis à la politique pragmatique menée par Emmanuel Macron et Edouard Philippe. Une politique où les intérêts des entrepreneurs et des dirigeants d’entreprise auront toujours la priorité sur la santé des Français.

 

Jacques LUCCHESI

              Nicolas Hulot jette l’éponge

     

 

 Nicolas Hulot a donc décidé, ce matin, de quitter le poste de ministre de l’écologie et du développement durable qu’il occupait depuis juin 2017. A part Benjamin Griveaux, sa décision n’aura vraiment surpris personne, tellement il était en décalage avec l’orientation libérale prise par le gouvernement Philippe. Sa situation était comparable à celle d’un cavalier de rodéo : la question n’est pas de savoir s’il tombera ou restera en selle mais à quel moment il chutera.

 C’est chose faite et, comme on s’en doute, l’annonce un peu avant des cadeaux gouvernementaux accordés aux chasseurs (diminution de moitié du prix du permis de chasse, extension des périodes de chasse aux mois de reproduction des oiseaux) a dû être pour quelque chose dans l’annonce de son départ. D’ailleurs, beaucoup se demandent comment l’ex-animateur d’Ushuaïa a pu rester 15 mois dans un gouvernement aussi peu préoccupé par les questions écologiques. Son bilan est évidemment très en dessous des espérances que sa nomination avait fait naître. Car hormis une petite avancée sur la fiscalité du diesel, tous les sujets sensibles – glyphosate, extraction d’hydrocarbures sur le sol français, perturbateurs endocriniens, Nutri-score – restent en suspens, bloqués par le poids des lobbies et les ukases de Bruxelles. Et c’est sans rien dire du nucléaire civil (que Hulot avait voulu ramener à 50% dans la production d’électricité nationale), puisqu’aucune centrale, même les plus vétustes comme celle de Fessenheim, n’a toujours pas été fermée.

 On saura assez vite le nom de son successeur et cela n’a, du reste, aucune importance. Car, d’où qu’il vienne, on sait qu’il sera pour les trois années à venir soumis à la politique pragmatique menée par Emmanuel Macron et Edouard Philippe. Une politique où les intérêts des entrepreneurs et des dirigeants d’entreprise auront toujours la priorité sur la santé des Français.

 

Jacques LUCCHESI

06/11/2015

Automobiles : le scandale continue

               

 

 Est-on parvenu, avec l’automobile, à un point de non-retour ? Tout porte à le penser lorsqu’on voit les scandales qui se succèdent dans ce secteur considérable de l’économie mondiale. En septembre dernier, c’était Wolkswagen – « Das Auto » -, sans doute la marque allemande la plus populaire, qui se faisait épingler par la justice américaine pour ses moteurs subtilement truqués. Une affaire qui est d’ailleurs loin d’être close. Ces jours derniers, on a pu  hélas constater que ses méthodes n’étaient pas inconnues de ses concurrents nationaux, Porsche et Audi. Du coup, c’est toute la chaine de production allemande et ses grands patrons qui se retrouvent sur la sellette.

En matière de cache-cache avec les normes anti-pollution, ce n’est d’ailleurs pas mieux en France. Ici, c’est la consommation affichée des moteurs d’automobiles qui est en cause. Elle serait, bien sûr, largement sous-évaluée par leurs constructeurs. Concrètement, quand les petits modèles de Renault et de Peugeot sont censés consommer 3 litres au 100, il faut multiplier ce chiffre  par deux pour être dans le vrai. Cela n’est bon ni pour le porte-monnaie des automobilistes ni, encore moins, pour notre environnement et notre santé, puisque l’immense majorité de ces voitures roulent au diesel, grand pourvoyeur de particules fines.

Comme si tout cela n’était pas suffisamment inquiétant, ces « révélations » arrivent au moment où les instances européennes s’apprêtent à relever le seuil de pollution autorisé pour les véhicules à moteur. Ainsi, dès 2017, le seuil d’émission d’oxyde d’azote devrait être majoré  de 110%. Devant la colère des associations écologistes, Ségolène Royal, ministre de l’écologie, a fini par se réveiller et a interpellé les législateurs bruxellois sur leur complaisance vis-à-vis de l’industrie automobile. Manque de pot – catalytique ? - : certains se sont fait un devoir de lui rappeler qu’elle avait « enterré », l’an dernier, l’Ecotaxe ; que, d’autre part, sa promesse d’égaliser la taxation du diesel et de l’essence tarde beaucoup  à prendre effet.

La voici prise au piège de ses contradictions, alors même que la tenue de la COP 21 s’avance à grands pas. A moins que les états reprennent enfin la main sur le marché et sa course frénétique au profit, il sera très difficile de parvenir à un accord permettant une baisse significative des émissions de gaz à effet de serre au cours de ces prochaines années.

 

 

                          Bruno DA CAPO