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31/01/2008

Les tendances politiques à l'aune des neurosciences

Se peut-il que nos choix politiques résultent, au moins en partie, de nos différentes formes de fonctionnement cérébral ? C’est ce que David Amodio, professeur de psychologie sociale à la très sérieuse Université de New-York, a tenté de démontrer, le 29 octobre dernier. Pour cela, il a demandé à un panel d’étudiants, choisis pour leurs tendances politiques opposées, de se placer devant un écran d’ordinateur et de taper sur le clavier chaque fois que la lettre « M » apparaissait. En revanche, ils devaient s’en abstenir lorsque c’était un « W » - dont la graphie est, évidemment, celle du M mais à l’envers- qui s’affichait. Au final, ce test a fait ressortir la plus grande réactivité des étudiants de sensibilité démocrate (la gauche, aux USA) par rapport à leurs collègues républicains. Peut-on déduire, à partir de là, que les enfants vifs et extravertis deviendront plus tard des électeurs démocrates, tandis que ceux, plus lents ou franchement introvertis, iront rejoindre les rangs républicains ? Rien n’est moins certain, tellement les influences sociales sont nombreuses en cours de vie. Et c’est sans même parler des croisements possibles, comme des hommes de droite ayant un comportement de gauche. Aussi stimulante soit-elle, cette approche a, manifestement, un caractère réducteur, sinon partisan. Elle pose toutefois les conditions scientifiques d’un débat citoyen sur ce sujet sensible et c’est encore son plus grand mérite.


Jacques Lucchesi

16:42 Publié dans Numéro 4 | Lien permanent | Commentaires (0)

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