04/01/2006
Le coup de gueule de Mister Shake
Plein le c….
Plein le c …J’en ai plein le c…
De tous ces morveux qui vous provoquent éffrontément dans la rue et qui font un esclandre à la moindre remarque.
De ces commerçants et de ces garçons de café arrogants qui traitent leur clientèle comme de la valetaille.
De tous ces accros du tabac qui vous fument dessus sans gêne dans le métro et les lieux publics.
De ces graines de fachos fonctionnarisées qui vous font, à la moindre occasion, éprouver leur petit pouvoir alors même qu’ils devraient vous simplifier la vie.
De ces sociétés qui pratiquent impunément la publicité mensongère.
De ces proprios crapuleux qui prennent leurs locataires pour des pompes à fric mais qui rechignent à remplir la moindre de leurs obligations.
De ces élus politiques qui ne s’intéressent à vous que deux semaines avant la prochaine élection.
De tous ces faux-amis et leur fausse parole, qui se désistent et vous trahissent à la première occasion.
J’en ai plein le c… de toute cette vermine.
Qu’on me donne un fusil ! Qu’on me donne un fusil !
NDLR : Bravo pour votre franc-parler, Mister Shake. Néanmoins, chers lecteurs, si vous avez subi un préjudice ou une indélicatesse d’une des catégories sus-nommées, ayez le réflexe, avant d’opter pour cette solution radicale, de nous écrire. Nous ferons en sorte de publier votre témoignage dans un prochain numéro. Car ce journal est aussi le vôtre.
(page 3) Bravo, la RTM !
46 jours consécutifs de grève dans les transports en commun marseillais ! On n’avait pas vu ça depuis dix ans. Vous les traminots, on peut dire que vous faites fort. Si, comme on a pu l’écrire, le droit de grève ne s’use que si on ne s’en sert pas, avec vous pas de danger : il n’est pas prés de se rouiller. Ce n’est pas la RATP qui battra un pareil record ; ni d’ailleurs la SNCF. Vous êtes en ce domaine les champions toutes catégories. Pendant un mois et demi, on a suivi votre feuilleton bien au delà de Marseille et des environs. Vous avez tenu en haleine la France entière : Vont-ils reprendre le travail ? Non, ils résistent toujours (un peu comme le camp retranché d’Astérix ). Au fait, sur quoi portaient initialement vos revendications ? Si ma mémoire est bonne, tout cela a commencé le 4 octobre dernier, avec la journée de grève nationale : Vous auriez été impardonnable de ne pas suivre le mouvement. Vous avez poursuivi par solidarité avec la SNCM également en lutte contre un plan de privatisation totale : juste cause. Enfin, vous avez abattu votre dernière carte : le tramway ou plutôt son refus de le voir filer sur d’autres rails que les votres. On vous comprend. Ca et là, dans vos tracts, vous cherchiez à rassurer vos usagers en leur disant que c’était pour eux et la qualité du service public que vous luttiez. Je doute que beaucoup aient avalé cette couleuvre, car vos intérêts corporatistes étaient par trop évidents ; mais c’est de bonne guerre après tout. Bref, vous avez soulevé bien des polémiques. Vous avez donné à de nombreux smicards quelques semaines de congé non payé – comme pour vous - . Et puis, alors que les marchands de vélos et de mobylettes faisaient, grâce à vous, leurs meilleurs chiffres d’affaires – c’étaient bien les seuls à Marseille - ; alors que, peu à peu, les marseillais apprenaient à se passer de vos services, on a vu ressurgir vos bus de leurs dépôts, tels des taureaux penauds poussés de force dans l’arène. C’était donc terminé ? Vous étiez revenus à la case départ, sans même avoir obtenu gain de cause sur le tramway. Tout ça pour ça ! Vous avez déçu jusqu’à vos supporteurs les plus ultras. Il y a des jours où l’on se demande à quoi servent tous nos efforts pour se maintenir simplement à la même place.
Bruno DA CAPO
11:45 Publié dans Numéro 1 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.