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27/01/2009

L'effet Tarnac





Depuis le 11 novembre dernier, l’affaire de Tarnac n’en finit pas de susciter des polémiques sur les méthodes policières et judiciaires du présent gouvernement. Bien que huit des neuf présumés saboteurs du réseau ferroviaire aient été libérés – seul demeure en prison le « cerveau », Julien Coupat -, on s’interroge de plus en plus sur la qualification de « terroriste » dans le contexte actuel. Celle-ci a été reconfigurée outre Atlantique, avec les mesures d’exception prise par Bush et sa clique à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Elles ont, depuis, fait du chemin et trouvé en France un terreau très favorable – c'est-à-dire bien préparé par Nicolas Sarkozy avant et pendant sa présidence.
C’est pour tenter de clarifier tout cela que le journal CQFD et le comité de soutien à Tarnac avaient invité à l’Intermédiaire (63 place Jean-Jaurès, 13005) l’éditeur et essayiste Eric Hazan, mercredi 21 janvier. Après un bref rappel historique, de la Terreur à la création de la Cour de Sûreté d’Etat en 1963, ce dernier a insisté sur le durcissement juridique qui permet aujourd’hui d’interpeller des suspects, non plus sur des actes mais aussi sur des intentions (la justice préventive du juge Bruguières). Est-ce que la situation du moment exige un tel arsenal répressif ? Non et l’affaire de Tarnac, avec son assimilation rapide de simples actes de sabotage à une action terroriste hautement concertée, en est une bonne preuve. Mais, comme l’expliquait avec conviction Eric Hazan, l’anti-terrorisme devient de plus en plus une méthode de gouvernance. Cela sert à justifier toutes sortes de manœuvres policières: contrôles renforcés et arbitraires, voire des violences physiques « à la tête du client ». Ainsi conditionnée, la majorité des citoyens français intériorise peu à peu le soupçon et l’auto-censure, tant dans leurs vies que dans le débat démocratique. Mais y a-t-il encore une démocratie lorsqu’il n’y a plus que la peur, d’un côté, et la sanction de l’autre ? C’était la conclusion en forme de question à cette rencontre prestement menée qui rassemblait un public nombreux et participatif.


Erik PANIZZA


14:48 Publié dans Numéro 4 | Lien permanent | Commentaires (0)

07/01/2009

Marseille: menace sur le jardin Longchamp





Depuis quelques mois, les associations de défense du quartier Longchamp sont en effervescence. Et pour cause ! La municipalité de Marseille a donné son accord à la société Qpark pour construire un parking de 500 places, juste derrière le jardin, boulevard Cassini (13004).
Le problème est que le dit parking devrait amputer d’une partie de sa superficie la face nord du jardin Longchamp – qui est, rappelons-le, un site historique classé et surtout le seul espace vert vraiment considérable du centre-ville marseillais.
Cette affaire, bien que locale, est amplement significative de la logique néo-libérale partout à l’œuvre dans cette ville. C’est elle qui a abouti, en février 2007, à la vente de l’ex- Hôtel-Dieu à une société de construction qui ambitionne d’en faire un palace avec vue sur le port. C’est elle qui n’a de visée qu’une rentabilité à court terme, au mépris tant du patrimoine historique de cette ville que de son nécessaire capital naturel (auquel participe la zone boisée du jardin Longchamp).
Au Franc-Tireur marseillais, nous sommes toujours prêts à nous mobiliser quand une cause nous semble juste et celle-ci l’est indéniablement. A l’appui de cette brève, nous mettons en ligne un autre document émanant de l’association SOS Longchamp.
Nous invitons vivement tous les internautes conscients de l’enjeu politique de cette affaire à la contacter pour y joindre leur voix. Plus que jamais, l’union fera la force.
Contact : sos.longchamp@voila.fr


Bruno DA CAPO







LETTRE OUVERTE
A M Jean-Claude GAUDIN, Maire de Marseille

Objet : projet de parking dans le jardin Longchamp

Monsieur le Maire,

Le 6 aout 2008 une autorisation de construire en site classé a été accordée à la société QPARK pour un parking de 500 places dans le Jardin Longchamp. Le permis a été affiché en toute discrétion le 21 aout 2008

La Mairie de Secteur prétend qu’il y a eu concertation et accord des riverains.
FAUX : personne n’a été consulté ni informé sur ce projet contre lequel les Marseillais ont signé une pétition (1200 signatures), et se mobilisent aujourd’hui massivement devant le Tribunal Administratif (plusieurs centaines de requérants). Aucune étude d’impact n’a été faite sur l’environnement et la santé des riverains et du million annuel d’usagers.

La Mairie de Secteur prétend qu’il n’y aura que trois arbres abattus.
FAUX : le dossier d’urbanisme fait apparaître l’abattage de 22 arbres vénérables de haute tige dont certains ont près de 200 ans et la mort à court terme de tous les arbres situés en périphérie du chantier soit la destruction d’un quart du jardin.

La Mairie de Secteur prétend que ces arbres sont malades.
FAUX : l’étude sanitaire jointe au dossier d’urbanisme prouve que les arbres de Longchamp sont en parfaite santé.

La Mairie de Secteur prétend que le jardin va être « refait à l’identique »
FAUX : une dalle de parking et trois pots de fleurs ne remplaceront jamais un jardin remarquable et classé, aux arbres vénérables.

La Mairie de Secteur prétend que ce parking est indispensable au quartier.
FAUX : Le quartier n’a pas besoin d’un parking de délestage de 500 places où viendront stationner des gens extérieurs à Marseille.

Tous les Marseillais désireux de préserver le seul espace vert du centre ville demandent aujourd’hui le retrait définitif de ce projet aberrant qui va détruire un site classé et le patrimoine historique de Marseille.

Ce n’est pas à vous, Monsieur le Maire, ancien professeur d’histoire, que nous allons apprendre ce qu’a représenté pour notre ville l’arrivée de l’eau sur le plateau Longchamp. Vous avez inscrit à juste titre la protection de Longchamp dans votre programme électoral. Nous vous demandons aujourd’hui de tenir votre promesse . Et Marseille vous dira merci.

LETTRE OUVERTE
A M Jean-Claude GAUDIN, Maire de Marseille

Objet : projet de parking dans le jardin Longchamp

Monsieur le Maire,

Le 6 aout 2008 une autorisation de construire en site classé a été accordée à la société QPARK pour un parking de 500 places dans le Jardin Longchamp. Le permis a été affiché en toute discrétion le 21 aout 2008

La Mairie de Secteur prétend qu’il y a eu concertation et accord des riverains.
FAUX : personne n’a été consulté ni informé sur ce projet contre lequel les Marseillais ont signé une pétition (1200 signatures), et se mobilisent aujourd’hui massivement devant le Tribunal Administratif (plusieurs centaines de requérants). Aucune étude d’impact n’a été faite sur l’environnement et la santé des riverains et du million annuel d’usagers.

La Mairie de Secteur prétend qu’il n’y aura que trois arbres abattus.
FAUX : le dossier d’urbanisme fait apparaître l’abattage de 22 arbres vénérables de haute tige dont certains ont près de 200 ans et la mort à court terme de tous les arbres situés en périphérie du chantier soit la destruction d’un quart du jardin.

La Mairie de Secteur prétend que ces arbres sont malades.
FAUX : l’étude sanitaire jointe au dossier d’urbanisme prouve que les arbres de Longchamp sont en parfaite santé.

La Mairie de Secteur prétend que le jardin va être « refait à l’identique »
FAUX : une dalle de parking et trois pots de fleurs ne remplaceront jamais un jardin remarquable et classé, aux arbres vénérables.

La Mairie de Secteur prétend que ce parking est indispensable au quartier.
FAUX : Le quartier n’a pas besoin d’un parking de délestage de 500 places où viendront stationner des gens extérieurs à Marseille.

Tous les Marseillais désireux de préserver le seul espace vert du centre ville demandent aujourd’hui le retrait définitif de ce projet aberrant qui va détruire un site classé et le patrimoine historique de Marseille.

Ce n’est pas à vous, Monsieur le Maire, ancien professeur d’histoire, que nous allons apprendre ce qu’a représenté pour notre ville l’arrivée de l’eau sur le plateau Longchamp. Vous avez inscrit à juste titre la protection de Longchamp dans votre programme électoral. Nous vous demandons aujourd’hui de tenir votre promesse . Et Marseille vous dira merci.























11:45 Publié dans Numéro 4 | Lien permanent | Commentaires (0)